Le Mouvement citoyen Réveilles Toi Kabare dénonce la spoliation et la vente jugée illicite des parcelles dans la concession appartenant à l’administration du territoire de Kabare aux alentours de son bureau administratif dans le groupement de Cirunga.
Dans une déclaration rendue publique, l’un des signataires et militant de ce mouvement citoyen Gilbert Bwalibuduge précise que c’est depuis plusieurs années que des actes de spoliation de cette concession sont constatés.
A ce jour, précise notre source, des maisons ont été construites dans cette concession et des bornes installées à plusieurs endroits. Gilbert Bwalibuduge estime que si rien n’est fait dans l’urgence, le territoire de Kabare risque de perdre tout ce qui lui restait en termes de terre.
Le Mouvement Réveilles-Toi Kabare dit attendre la réponse de l’administrateur du territoire de Kabare quant à cette situation et se réserve le droit de porter plainte contre les auteurs de ces actes et ainsi permettre à l’Etat de rentrer dans ses droits car, rappelle notre source « qui construit chez autrui, construit pour autrui ».
Contacté, l’administrateur du territoire de Kabare Thaddée Miderho dit être au courant de cette spoliation qui a commencé avant sa prise de fonction en 2018. Il précise qu’à son entrée en fonctions, il a pris le soin d’informer les autorités hiérarchiques quant à ce.
« … j’ai aussi reçu une copie de cette lettre des amis du Mouvement Réveilles-Toi Kabare. Son contenu n’est pas totalement faux. C’est vrai à mon arrivée en 2018, j’ai vu que des bornes étaient déjà installées. Certaines parcelles étaient déjà construites alors que d’autres ne l’étaient pas encore. J’ai vite saisi ma hiérarchie, car entre autres missions d’un Administrateur de territoire c’est de protéger les biens publics de l’Etat. Mais je ne me suis pas limité à ce niveau-là car j’ai aussi appelé le conservateur des titres immobiliers de la circonscription foncière de Kabare avec qui on a fait le constat. Vite il a fait un communiqué à la radio pour inviter les acquéreurs de ces parcelles mais personne ne s’est jamais présenté… donc je confirme que la spoliation est réelle mais elle n’a pas été faite sous mon règne mais plutôt par mes prédécesseurs… », explique-t-il avant d’ajouter « savoir ce qui reste au territoire comme terrain, je ne saurai le savoir car on risque d’être surpris un jour et voir que même le bureau dans lequel je travail a déjà été vendu. Tout ce que moi je peux souhaiter, c’est de voir l’Etat être rétabli dans ses droits ».
L’administrateur du territoire de Kabare Thaddée Miderho précise qu’en tant que premier protecteur des biens publics de l’Etat, il ne peut pas être à la base de leur aliénation sous n’importe quelle forme.
Il encourage les initiateurs de cette lettre de dénonciation et pense que cela pourrait avoir pour effet de décourager les spoliateurs dans leurs initiatives afin sauvegarder les biens publics de l’Etat.
Par Etienne Mulindwa