Quelques jours avant l’occupation de la ville de Bukavu par les troupes de l’AFC/M23, les institutions financières ont suspendu leurs activités craignant pour leur sécurité.
Cette suspension impacte négativement sur le vécu quotidien de ceux qui dépendent des transactions bancaires au quotidien notamment ceux qui effectuent des opérations de dépôt, de retrait ou encore les remboursements et l’engagement des crédits.
Depuis lors, les membres et les clients de ces institutions financières ne peuvent pas effectuer les opérations de retrait ou de dépôt malgré les difficultés financières et la crise économique auxquelles ils font face pendant cette période.
Cependant, depuis un moment, les agents des crédits, mandatés par certaines de ces institutions financières sollicitent auprès de leurs clients le remboursement des crédits qu’ils ont contractés avant leur fermeture.
Certains le font par message ou appel téléphonique, d’autres par des visites à domiciles de leurs clients. Cette pratique suscite des interrogations sur les raisons qui pousseraient ces institutions financières à procéder de cette manière pourtant leurs portes sont officiellement fermées.
Nombreux d’entre eux qui ont joint Radio Maendeleo fustigent cette façon de faire pendant que toutes les activités tournent au ralenti et même les opérations bancaires ne sont plus effectuées comme dans le passé.
Bien plus, les clients et membres de ces institutions financières indiquent que la période est particulière du fait que plusieurs d’entre eux ont été victimes des pillages et d’autres ne peuvent plus avoir accès aux ressources qui leur permettaient de rembourser à l’instar des salaires vu que même les travailleurs sont astreints au chômage.
Il faut noter par ailleurs que certaines institutions financières ont proposé des solutions à leurs clients et membres. C’est notamment l’assurance que les pénalités et intérêts ont été suspendus sur les crédits non encore remboursés en cette période exceptionnelle.
Ces institutions ont néanmoins insisté sur le fait que ceux qui ont des crédits en souffrance et qui ont des possibilités de rembourser devraient le faire et non les accumuler tout en rappelant que le moyen sur de garder l’argent en cette période c’est la voie bancaire.
Des sources proches des institutions financières que nous avons contactées renseignent qu’il est difficile voir même impossible que ces dernières ouvrent leurs portes dans un contexte sécuritaire difficile.
Il faudra également attendre l’ouverture de la banque centrale du Congo car ces institutions financières dépendent d’elle comme garant des épargnes publiques ajoutent les mêmes sources.
Par Mapendo Linda