Le ministre national de la défense Crispin Atama Tabe a annoncé, la semaine dernière, un déplacement des éléments FDLR à partir du territoire de Masisi au Nord-Kivu et qui venaient au Sud-Kivu pour coaliser avec d’autres et à partir d’ici, attaquer le Rwanda.
Dans une correspondance du 18 janvier dernier adressée à la représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies, le ministre national de la défense demandait l’appui de la MONUSCO aux Forces Armées de la République FARDC en vue de contrecarrer ce projet macabre.
Pour le président de la société civile du Sud-Kivu Me Patient Bashombe, cette situation est inacceptable car elle constitue les germes d’une nouvelle guerre en RDC alors que les congolais sont déjà fatigués des affres des conflits armés et voudraient se lancer sur une nouvelle voie de la reconstruction nationale et du développement.
Me Patient Bashombe estime que tous les acteurs tant au niveau provincial, national et international devraient prendre des précautions, amener tous les groupes armés à se rendre et ne pas donner prétexte aux pays voisins d’attaquer encore une fois la RDC.
« … nous comme population du Sud-Kivu, nous ne tolèrerons pas qu’une nouvelle guerre puisse encore nous surprendre ici parce que seulement il y a des gens qui ont décidé de ne pas baisser les armes… notre crainte c’est que les autres Etats ne puissent prétexter la présence des combattants qui veulent attaquer leur pays pour justifier une attaque contre notre pays la République Démocratique du Congo… nous nous pensons que la requête du ministre devrait trouver écho favorable auprès de la MONUSCO et que la MONUSCO devrait, aux côtés des FARDC, mettre fin à cette nuisance de sorte qu’on ne parle plus jamais de la guerre dans notre pays la RDC. Nous avons tant souffert avec la guerre. Ça fait vingt ans qu’on est en train de nous tuer, vingt ans qu’on en guerre ; je pense que les congolais n’ont plus besoin d’entendre un seul coup de canon », insiste-t-il.
Le président du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu rappelle également que la RDC a déjà rempli toutes ces obligations contenues dans l’Accord Cadre d’Addis Abeba surtout l’ouverture de l’espace politique.
Me Patient Bashombe estime que tous les autres Etats de la Région devraient faire la même chose dans le souci de permettre le retour de leurs ressortissants encore dans la forêt au lieu de toujours recourir aux prétextes pour déstabiliser les Etats de la Région.