Les peuples autochtones pygmées demandent aux autorités provinciales et nationales de réfléchir sur des solutions durables face aux problèmes auxquels ils sont confrontés.
Ces problèmes sont entre autres la déperdition scolaire, le manque d’habitation fixe, le manque des terres arables et leur non intégration dans les instances de prise de décision dans la province du Sud-Kivu en particulier et en République démocratique du Congo en général.
Ils l’ont fait savoir dans un entretien avec un reporter de radio Maendeleo à la veille de la célébration de la journée mondiale des peuples autochtones célébrée chaque année le 09 Aout.
Pascal Iragi de la communauté des peuples autochtones indique que les pygmées sont marginalisés pourtant ils sont les premiers habitants du Congo. Notre source déplore le fait qu’ils ne sont jamais consultés dans des décisions les plus importantes du pays.
Il recommande au gouvernement de prendre en charge la scolarité des enfants pygmées pour leur donner la chance de s’épanouir comme les enfants d’autres communautés.
« nous regrettons de trouver que le peuple autochtone n’est pas considéré. Ils ne sont pas intégrés et n’ont pas de parole dans la communauté. Nous recommandons à l’Etat congolais de penser à nous peuple autochtone pygmée parce que nous sommes aussi des citoyens congolais. Nous sommes aussi capables d’apporter notre contribution au développement du pays. Les gens ne doivent pas penser que le peuple pygmée est un peuple barbare comme d’aucuns le croient. Ils sont au contraire les premiers habitants et ne font que revendiquer leurs droits. Ce n’est pas normal que l’Etat congolais nous ignore. Il doit nous mettre à notre place. Et comme nous sommes en train de célébrer notre journée, il est grand temps que nos droits soient respectés », déclare Pascal Iragi.
Il regrette de voir qu’il ya moins de cinq pygmées licenciés au Sud-Kivu, une situation qui ne favorise pas leur épanouissement. C’est pourquoi il demande au gouvernement de réfléchir sur comment trouver des solutions à leurs problèmes.
Pascal Iragi demande par ailleurs à la communauté internationale de s’impliquer pour que les autochtones soient remis dans leurs droits et qu’ils soient intégrés dans la gestion du pays à tous les niveaux.