Plusieurs militaires et policiers comparaissent à partir de ce mardi 18 juin 2024 devant le tribunal militaire de garnison de Bukavu siégeant en chambre foraine au premier degré à Katana en territoire de Kabare.
Au total 10 dossiers seront instruits et concernent des infractions commises dans la période allant de 2018 à 2023.
Les éléments concernés sont poursuivies pour plusieurs chefs d’accusations notamment les uns pour crimes contre l’humanité par viol, esclavage sexuel et meurtre, les autres pour viol.
Ces crimes ont été commis certains à Bunyakiri en territoire de Kalehe, à Katana et Nyamunyunyi en territoire de Kabare et d’autres en territoire de Mwenga.
Pour la journée de ce mardi 18 juin 2024 ,3 dossiers ont été instruits.
C’est entre autres deux qui concernent le viol simple et un qui concerne le viol sur 9 enfants dont 7 garçons et 2 filles, œuvre d’un prévenu militaire basé à Nyamunyunyi dans le groupement de Bushumba en territoire de Kabare.
Pour les 3 dossiers, l’instruction a été clôturée, les parties ont plaidé et le ministère public a présenté son réquisitoire avant que le tribunal ne prenne les affaires en délibéré.
Une parmi les 9 victimes témoigne avec visage bandé et sous un nom de code. Il s’agit d’un garçon âgé de 11 ans.
Le ministère public a requis 20 ans de servitude pénale principale pour tous les prévenus et 1 million des francs congolais d’amende ainsi que 20.000 dollars américains des dommages et intérêts pour chacune des 9 victimes mineures du viol.
Ces audiences sont organisées par le tribunal de garnison de Bukavu en partenariat avec le bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme BCNUDH et d’autres partenaires dont l’Association des Femmes Juristes Congolaises AFEJUCO avec l’appui de Kvinna till Kvinna.
Ce procès se déroule au bureau du groupement d’Irhambi Katana en territoire de Kabare.
Par Expedit KYALU