Les activités socio-économiques trainent à reprendre dans un rythme normal à la frontière de Kamanyola depuis la prise de cette cité de la RDC frontalière du Rwanda par les troupes de l’AFC/M23 en date du 18 février dernier.
Des sources contactées le week-end par la Rédaction de Radio Maendeleo indiquent que depuis les événements ayant conduit à la chute de cette cité, les activités qui faisaient vibrer l’entité n’ont pas repris leur cours habituel.
Jadis entité mouvementée par la présence des restaurants dans la zone frontalière avec de la viande grillée, le marché des fruits et légumes en plus d’une population constamment en mouvement, rien de tel n’est au rendez-vous depuis plus d’un mois maintenant.
Sur place, aucun restaurant n’a ouvert ses portes, les petits commerçants sont carrément invisibles alors que le petit marché est désormais désert. Les mouvements des motos et véhicules ont laissé la place au vent qui souffle à partir de la rivière Ruzizi.
Les flux importants d’importation des marchandises en provenance des pays étrangers
ne sont pas au rendez-vous. Ceci s’explique par le fait que les importateurs seraient encore en dehors du Pays et d’autres continueraient toujours à craindre pour leur sécurité.
Il faut néanmoins noter que le trafic entre Bukavu-Kamanyola via le Rwanda reste opérationnel pour les agences de transport et d’autres catégories de passagers.
Alors qu’il était possible de manquer une chambre d’hôtel au regard d’une forte sollicitation de la clientèle, actuellement les hôteliers de Kamanyola indiquent n’avoir eu aucun client depuis le début de ces événements.
En clair, a indiqué l’un d’eux contacté par Radio Maendeleo, aucun passager n’a le goût de passer la nuit à l’hôtel dans le contexte sécuritaire actuel.
Malgré le retour progressif des habitants qui avaient fui vers le Burundi, le secteur du tourisme reste donc sous le choc dans cette entité de plus de 100.000 habitants.
A ceci s’ajoute le fait qu’il soit difficile, pour le moment, d’effectuer des mouvements aisés entre Kamanyola et Uvira. En effet, pour quitter Kamanyola et se rendre à UVira actuellement, il faut passer par plusieurs chemins parfois loin de la route principale.
Une fois à Katogota, expliquent des témoins, les passagers sont obligés de dévier vers Lubarika avant d’atteindre Luvungi et ainsi poursuivre le voyage, ce qui entraine une forte répercussion sur le prix du transport qui du reste n’est possible que par moto.
Par Étienne Mulindwa