Les enseignants du secteur conventionné Catholique et Protestant ont déclenché un mouvement de grève à partir de ce mercredi 25 septembre sur l’ensemble du Sud-Kivu.
Décision prise à l’issue de l’Assemblée Générale tenue à l’Ecole Primaire Matendo de Bukavu sur l’avenue industrielle dans la commune d’Ibanda.
Après plusieurs heures de discussions, les enseignants ont décidé de dire Non à leur prise en charge par les parents à travers la « prime ». Ils disent exiger l’application des accords de Bibwa, des accords signés entre l’Etat et les Enseignants.
Le président du syndicat des enseignants des écoles Catholiques rappelle également la condition de la prise en compte de tous les enseignants Non Payés (NP) et les Nouvelles Unités (NU).
«Nous disons non au mensonge du gouvernement que les enseignants seront payés en septembre et qu’il y aurait amélioration de leurs conditions de vie. Comme rien n’est donné, les enseignants décident de rester à la maison jusqu’à ce que le gouvernement prenne en charge en mettant application leurs accords de Bibwa » insiste Jacques Cirimwami, secrétaire du Synecath/Sud-Kivu.
« Non à la clochardisation des enseignants, ils demandent aux parents de les accompagner dans la lutte. Tout parent qui va dire qu’il va payer les enseignants doit être conséquent et qu’il accepte qu’il va remplacer l’Etat Congolais. Plus question que l’enseignant reçoive de l’argent des mains des parents» ajoute-t-il en exigeant que l’Etat paye à l’enseignant un salaire « qui lui permet de nouer les deux bouts du mois ».
Ces enseignants promettent de se réunir dès le mercredi prochain pour évaluer l’évolution de leur action, car ils sont ouverts aux discussions.
Mais d’ores et déjà, les enseignants du Sud-Kivu veulent être payés comme les magistrats, les médecins et d’autres agents «car l’enseignant n’a pas étudié pour l’apostolat».
Le président de la République Démocratique du Congo a décidé de la gratuité de l’enseignement de base en République Démocratique du Congo.
Une gratuité qui, visiblement n’est pas du goût de plusieurs enseignants, promoteurs et autres gestionnaires des écoles du secteur conventionné accusés de s’enrichir sur le dos des parents en fixant chacun le prix dans son école.
Cette position des enseignants arrive alors que les dernières prévisions donnent à un enseignant, jusqu’à 245 dollars américains.