Par Etienne Mulindwa
C’est en principe ce lundi 05 Février 2024 que les nouvelles assemblées provinciales doivent se réunir pour la toute première fois en session extraordinaire. Ceci conformément à l’article 15 de la loi portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces.
Si dans certaines provinces la session est déjà convoquée, dans la province du Sud-Kivu, un communiqué de l’administration de l’assemblée provinciale est attendu dans les prochaines heures, rapportent des sources sur place.
Il faut néanmoins noter que cette session sera convoquée pendant que les agents administratifs et certains personnels d’appoint ont amorcé une grève pour réclamer les arriérés que leur doivent le gouvernement provincial à la hauteur de 20 mois et le gouvernement central à la hauteur de 12 mois.
Entre temps, les mêmes sources qui ont requis l’anonymat rapportent que des commissions étaient déjà mises en place pour se charger de l’accueil de nouveaux députés mais également créer des conditions favorables à leur arrivée.
Ces commissions devraient notamment se charger de leur identification, leur installation et logement ainsi que la préparation des valises parlementaires qui doivent contenir toute la paperasse concernant les textes juridiques et réglementaires nécessaires à l’exercice du travail de député provincial.
A ce sujet, poursuivent nos sources, un rapport a été déposé depuis près de 4 jours au gouvernorat de province qui devrait débloquer les moyens pour ce faire mais jusque-là aucune suite n’a été réservée.
Des agents grévistes rencontrés sur place voudraient voir les autorités intervenir en payant les arriérés qui leur sont dus afin de permettre un début apaisé de cette nouvelle législature.
La séance d’ouverture devant être présidée par le fonctionnaire le plus gradé de l’administration de l’assemblée provinciale, en l’occurrence le directeur de l’administration, ces agents rappellent que seul il ne pourrait tout faire car il faudra aussi le protocole, le secrétariat et même l’intendance d’où l’urgence de dénouer cette grève.
Certaines sources proches du gouvernement provincial ne reconnaissent pas vingt impayés de la dotation due mais plutôt de 13 mois soit 12 mois pour l’an 2023 plus le mois de janvier 2024.
Les mêmes sources attribuent cette situation par le fait que le gouvernement provincial se serait trouvé dans une certaine confusion voire difficulté de continuer à libérer cette dotation pendant que les conflits persistaient tant entre les deux institutions qu’entre les membres de l’assemblée provinciale elle-même.
Signalons la session extraordinaire qui sera ouverte ce lundi 05 février va porter sur l’installation du Bureau provisoire dirigé par le doyen d’âge assisté des deux membres les moins âgés, la validation des pouvoirs, l’élaboration et l’adoption du Règlement intérieur ainsi que l’élection et l’installation du Bureau définitif.