Chaque 03 Mai le monde célèbre la journée mondiale de la liberté de la presse. Au sud Kivu comme dans le reste du pays, la situation des journalistes est critique. Certains travaillent sans contrat, d’autres n’ont pas accès aux sources d’informations d’autres sont assassinés ou enlevés juste pour le faire taire. Ce tableau sombre montre que la liberté de la presse ne pas garantie et si elle existe elle est apparente.
C’est le constat fait par les journalistes lors d’une matinée journalistique tenue, ce mercredi au quartier général de la MONUSCO, à Muhumba.
Selon le président de l’Union de la Presse du Congo, UNPC, Darius Kitoga, le journaliste au sud kivu fait face à beaucoup des difficultés.
« Beaucoup de journalistes sont employés mais n’ont pas de salaire. D’autres n’ont pas accès aux sources d’informations. Toutes ces difficultés montre à suffisance que la liberté de la presse n’est pas encore acquise, il y a encore un longtemps chemin à faire », fait savoir Daruis Kitoka.
Pour le chargé de l’information publique à la MONUSCO, Biliaminou Alao, des rencontres entre journalistes pour réfléchir sur leur travail sont très importantes. « Malgré les difficultés dans lesquelles les journalistes travaillent il y a espoir que les jours à venir les journalistes travaillent dans les respects de leurs droits », espère Biliaminou.
Pour y arriver, le président de l’UNPC, Daruis Kitoga demande aux journalistes de respecter le code d’éthique et de déontologie du journaliste Congolais gage d’un journalisme responsable.
Malgré ces difficultés, certains journalistes ont fait carrière. Certains ont fait plus de 25 ans dans la profession. Ceci grâce au sérieux dans leurs travail et au respect des normes de la profession.
Pontien Bashonga, responsable du journal le point capital, est l’un des rares journalistes qui a fait 27 ans dans la profession. Il demande aux jeunes d’aimer leur métier et d’éviter le vedettariat car le travail du journaliste est un travail d’équipe.
Même son de cloche que Gérard Majella Walumpumpu, doyen de journalistes du sud kivu, dans la profession depuis 1956. Il demande aux journalistes d’être prudents et de faire leur propre auto censure avant tout, car le journaliste est le premier responsable de ses écrits. Ce qui a été son secret depuis toutes ces années dans le journalisme.
Pour sa part, Nicoles Ngoy, un des responsables du bureau conjoint des nations unies aux droits de l’homme, BCNUDH, la presse c’est le quatrième pouvoir et ces animateurs donc les journalistes doivent œuvrer dans l’objectif d’être l’église au milieu du village.
Elle demande aux chevaliers de la plume de s’auto protéger avant que les autres les fassent. Plusieurs mécanismes de protection ont été révélés aux journalistes pour leur propre sécurité.
En dépit de toutes ses activités, les journalistes plaident que l’édit portant protection des défenseurs de droits de l’homme et des journalistes soient mis en application les plus tôt possible pour leur protection.
En cette journée, plusieurs activités ont été organisées par l’UNPC en collaboration avec ses partenaires.
La journée internationale de la liberté de presse a été célébrée sous le thème de des esprits critiques pour des temps critiques : les rôles des médias dans la promotion des sociétés pacifiques, justes et inclusives.