Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo sont invitées à redoubler d’efforts dans les opérations de traque des miliciens Nyatura, Raiya Mutomboki et autres éléments du Conseil National pour la Reconstruction et la Démocratie CNRD qui sont impliqués dans l’exploitation illicite des minerais dans le PNKB.
Ceci est contenu dans une note rendue publique par l’Organisation Centre d’Espoir pour les Droits Humains CEDH en sigle.
Dans ce document, le secrétaire exécutif de cette organisation de défense des droits humains Me Gentil Akimali précise que son organisation a organisé plusieurs missions d’enquêtes dans les villages riverains de Parc National de Kahuzi-Biega notamment à Kabare et Kalehe pour se rendre compte de la situation.
Il ressort de ces enquêtes que la situation sécuritaire reste précaire dans ces deux territoires du fait de l’activisme des groupes armés CNRD, Nyatura et Raiya Mutomboki qui exploitent illégalement les minerais dans le PNKB commettant au même moment plusieurs crimes environnementaux et les violations graves des droits humains.
Les localités les plus concernés par cette situation sont Bunyakiri, Katasomwa et Mushunguti, Nyamugari, Bushaku 1 et 2 dans le territoire de Kalehe ainsi que Kabushwa, Cirehe et Irhambi-Katana dans le territoire de Kabare, à en croire le CEDH.
Certaines de ces localités ont été vidées de leurs habitants car ces groupes armés y ont instauré une administration parallèle profitant ainsi de l’occasion pour exploiter illégalement le bois et abattant les espèces rares du Parc.
Au moins sept sites miniers sont contrôlés par ces groupes armés sont à Kabare et Kalehe. C’est entre autres Bikengekenge, Bireta, Chimoto, Batanga, Tchikomo, Lijiwe, Wechi à en croire le Centre d’Espoir pour les Droits Humains.
Tout en dénonçant la collaboration entre certains éléments FARDC et ces groupes armés dans cette pratique, le CEDH salue la permutation par le secteur opérationnel Sukola 2 Nord Sud-Kivu d’un bataillon cité dans l’exploitation illicite des minerais au PNKB.
Ainsi, cette organisation de défense des droits de l’homme recommande aux FARDC d’intensifier la traque contre ces miliciens et à la population de collaborer avec les forces loyalistes engagées sur le terrain des opérations et non prêter oreille à ces hors la loi.
Etienne MULINDWA