Plus de 100.000 personnes issues des groupements de Nduba, Kaniola et Walungu ont fui vers diverses destinations suite à l’intensification des affrontements dans la chefferie de Ngweshe au mois d’Aout dernier.
En territoire de Fizi, des combats ont provoqué le déplacement de plus de 11.000 personnes accentuant la crise humanitaire.
Ces chiffres sont rapportés par le bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU OCHA en sigle dans son rapport du mois de Septembre 2025 et portant sur la situation humanitaire au Sud-Kivu.
Dans ce rapport qui couvre la période allant du 1er au 31 Aout 2025, OCHA rapporte une intensification des hostilités armées dans plusieurs territoires du Sud-Kivu y compris Walungu.
En groupement de Kaniola, par exemple, OCHA rapporte le déplacement de plus de 1.815 ménages vers d’autres villages jugés calmes.
Les personnes qui ont quitté les groupements de Nduba et WALUNGU ont fui vers plusieurs localités dont Izege, Mukama, Muranga, Cagala, Malangiro, Izirangabo et consorts ajoute cette agence onusienne.
En revanche, en territoire de Fizi, des combats ont entrainé des déplacements de plus de 11.000 personnes vers des villages de la zone de santé de Nundu.
OCHA indique avoir mené une évaluation avec ses partenaires et il en ressort que plus de 57.000 personnes déplacées internes soit environ 9539 ménages se retrouvent actuellement dans les zones de santé de Fizi et Nundu.
Depuis février 2025, ces personnes vivent dans des familles d’accueil sans aucune assistance humanitaire fait savoir notre source.
Par ailleurs, en territoire de Mwenga, depuis le 9 aout dernier, les combats entre groupes armés dans les villages de Mikenge, Bilalo Mbili et Tuwetuwe ont forcé environ 7000 personnes à fuir vers les localités de Point Zero et Bichaka.
Du 16 au 18 août, au moins huit civils ont été tués lors des affrontements dans les localités de Kipupu, Mikenge, Magungu et Tulambo ; des affrontements ayant également provoqué le déplacement de 2000 personnes vers les localités de Kibanda, Ngando, Isopo, Kekanga, Kitoga, Kalingi et Kogogo, selon la société civile locale citée par OCHA.
Du 23 au 24 août, huit autres civils ont été tués et 11 femmes ont été violées au cours d’attaques d’éléments armés à Basimukindje 1 et 2. Ces attaques ont également provoqué le déplacement de plus de 6 200 personnes soit 1 245 ménages vers Magunda, Miki, Makenda, Kalipeo et Batende.
Cette organisation rapporte d’autres incidents dans les territoires de Kabare et Kalehe qui ont entrainé des déplacements tout en précisant qu’un calme relatif a été observé sur l’ensemble de la ville de Bukavu.
Par Expédit Kyalu