Plus de huit cents mille déplacés ont été enregistré dans la province du Sud-Kivu province du Sud-Kivu durant les trois dernières années.
Selon les résultats d’une enquête menée par le Conseil Régional des Organisations Non Gouvernementales de Développement CRONGD en sigle, les territoires de Fizi, Kalehe, Mwenga et Shabunda sont en tête avec un nombre élevé de cas.
Ces résultats ont été présentés lundi 3 juin 2019 au cours d’un atelier d’échange sur les déplacements des populations et sécurité alimentaire organisé sous l’appui de la Fondation Konrad Adenauer.
D’après les enquêtes menées par la division provinciale des affaires humanitaires, les attaques armées sont à 91%, la cause de ces déplacements. En plus des attaques armées, les conflits intercommunautaires, la crise alimentaire et le rançonnement sont aussi à la base de ce phénomène.
Les participants à ces assises venus des territoires de la province renseignent que ces cette situation a conduit à la dévastation des champs, la perte des bétails, la fermeture de certaines écoles avec comme corolaire l’abandon des études par les élève, des tueries, des enlèvements et la crise alimentaire.
Le délégué de la fondation Konrad Adenauer, le professeur Félicien Kabamba renseigne que cette rencontre va permettre de formuler des propositions pour des solutions durables pour la situation des déplacés et leur autonomie alimentaire.
« nous avons tenu à ce que les déplacés eux-mêmes pour avoir un peu plus d’éclaircissements sur la situation réelle qu’il y a dans leurs territoires. Avec l’assistance humanitaire, on est dans les urgences. Par contre si vous voulez rendre les choses durables en termes de sécurité alimentaire, il faut aller dans le durable. Et le durable ce n’est pas l’aide. Il faut absolument arriver à mettre fin à l’insécurité et aux conflits armés. Il faut s’attaquer aux causes et non pas aux effets. C’est de cette manière là qu’on va mettre durablement fin à cette situation… », explique Félicien Kabamba.
Il ressort de cette rencontre qui a réuni les déplacés vivants dans la ville de Bukavu et dans les territoires que plus de 700 000 parmi ces déplacés sont rentrés dans leurs milieux d’origine.
Ici, ces retournés vivent dans des conditions particulièrement difficiles car ils ont perdu tous leurs biens.