Plusieurs écoles sont toujours non fréquentables par les élèves après avoir été sérieusement touchées par des bombes lors des affrontements dans plusieurs villages des territoires de la province du Sud-Kivu.
D’autres, par contre, sont toujours non fréquentables et risquent de demeurer ainsi car toujours occupées par les déplacés à environ trois semaines de la reprise des cours officiellement prévue le 1er septembre prochain.
C’est ce qu’on peut lire dans un rapport rendu public par le Bureau de Coordination de la Société Civile au sujet de la crise actuelle et consulté par Radio Maendeleo jeudi 8 août 2025.
Dans ce rapport, le Bureau de Coordination de la Société Civile fait observer qu’entre février et mai 2025, les écoles ont été sérieusement affectées au Sud-Kivu. Sur les 8.175 écoles que compte le Sud-Kivu, 1371 ont fermé durant la période susmentionnée avec plus de 300.000 enfants hors du système scolaire.
Les territoires les plus touchés sont Kalehe, Uvira, Kabare, Walungu et Fizi, plus précisément dans le haut plateau vers Kipupu et Mikenge ainsi qu’une partie de Mwenga, indique Me Néné Bintu, présidente du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu.
Elle regrette de voir que les questions des victimes semblent occuper moins les personnes impliquées dans les différentes initiatives de dialogue, pourtant il s’agit des aspects principaux qui doivent être portés par la société civile.
À l’approche de la rentrée scolaire, Me Néné Bintu veut voir la cessation définitive des hostilités et la mise en place d’un programme particulier pour les enfants et les déplacés afin de permettre un bon déroulement de l’année.
Précisons que, suite à la détérioration de la situation sécuritaire, plusieurs élèves ont dû abandonner les études après la perte du pouvoir d’achat de leurs parents. D’autres sont toujours en déplacement et d’autres encore ont choisi de se rendre dans des carrés miniers ou des sites d’exploitation de pierres pour tenter de survivre.