Depuis le début de l’année, plusieurs cas d’insécurité sont rapportés dans la province du Sud-Kivu. C’est entre autre, des tueries des paisibles citoyens, des pillages de leurs biens, des attaques des hôpitaux, des centres d’enregistrement des électeurs et plus loin des comptoirs d’achats d’or.
Le dernier cas en date est celui qui a eu lieu sur avenue Saiyo ce lundi 27 janvier vers 19h. Il s’agit d’une femme cambiste qui a été assassinée lorsqu’elle revenait de son lieu de travail. Son époux a également été blessé lors de cette attaque.
Plusieurs autres cas sont à signaler. Une autre cambiste a été assassiné à l’endroit dit feu vert en date du 8 février dernier. Aux environs de 19h, Alexis Rubango a été abattu non loin de son domicile au quartier KASALI en commune de Kadutu.
Toujours à Bukavu dans la nuit du dimanche à lundi 27 février, un présumé voleur a été brûlé vif par la population en colère dans la commune de Bagira. Selon nos sources, la population s’est rendu justice au vu de la passivité des services de l’ordre et des autorités.
A l’intérieur de la province, la situation n’est pas rose. Nous pouvons citer le cas du village de Mulamba en territoire de Walungu où 14 civils ont été égorgés en date du 14 février.
Sans pouvoir épuiser tous les cas des tueries et d’attaques, 4 personnes ont été tuées dans une attaque contre le camp des agents de Twangiza mining de la société BANRO dans le territoire de Mwenga.
A Kalehe par contre, c’est un policier commis au centre d’enrôlement de Bushushu qui a été tué et un autre blessé avec une arme emportée par les assaillants.
Malgré les alertes et les dénonciations de la société civile, l’on remarque que les autorités ne se préoccupent pas de la question sécuritaire, croie une certaine opinion.
Certains observateurs sont étonnés de trouver qu’à aucune occasion l’autorité ne s’est prononcée publiquement pour faire un état des lieux de la situation et trouver des solutions.
Ces derniers arrivent même à affirmer que la sécurité qui devrait être la première des priorités des autorités, elle est plutôt devenue le cadet de leur souci, laissant ainsi un champ libre aux fauteurs de troubles qui causent terreur et désolation.
Selon certaines sources, dans plusieurs endroits, les habitants ne peuvent plus circuler aisément après 19h au risque de tomber entre les mains des bandits et à l’occasion être dépouillé de tous les biens ou même de perdre la vie.
Des observateurs estiment que les autorités ne devraient pas se limiter à organiser des conseils de sécurité pour constater les dégâts et présenter les condoléances mais plutôt d’arrêter des mesures qui s’imposent pour mettre fin à cette situation surtout que l’on est encore au début de l’année.