Les activités reprennent timidement dans le centre de Kaniola, Nzibira et les villages voisins dans le groupement de Kaniola en territoire de Walungu.
Après presque deux mois de paralysie, soit août et septembre, à la suite des affrontements récurrents entre les Forces Armées de la RDC soutenues par les Wazalendo et les troupes de l’AFC/M23, des sources sur place parlent d’un début timide des activités.
Au centre de Kaniola par exemple, quelques boutiques ont commencé à ouvrir leurs portes depuis mardi dernier, au même titre que certains petits vendeurs qui tentent de relever la tête en exposant quelques articles.
Bien que la peur soit encore perceptible, quelques personnes sont visibles dans les marchés pour acheter exclusivement les articles de première nécessité pour la consommation.
Alors que la circulation des engins roulants était devenue quasi impossible entre Walungu-centre, Kaniola et Nzibira, il est à ce jour possible de prendre une moto et d’effectuer des mouvements sur l’axe, indique un leader local contacté.
En ce qui concerne le secteur éducatif, un responsable d’une école de la place contacté indique que les écoles situées au centre de Kaniola n’ont pas encore ouvert leurs portes, mais il a été convenu que la rentrée soit effective le lundi 6 octobre prochain.
D’autres écoles aux alentours ont rouvert leurs portes depuis lundi dernier et les effectifs évoluent de manière croissante, poursuit notre source.
Entre-temps, un bon nombre de familles qui avaient pris fuite vers certains villages commencent à regagner leurs maisons à Kaniola-centre et certaines entités voisines. Une réunion a même été tenue la semaine dernière entre les autorités et certains leaders locaux.
Au cours de ces assises, il a été recommandé que les déplacés retournent déjà chacun chez lui et vaquent à leurs activités quotidiennes tout en préservant la paix et la sécurité dans la zone, indique un leader local, qui ajoute que les autorités ont garanti la collaboration et la sécurité.
Même situation un peu plus loin à Nzibira où également le calme est rapporté depuis le début de cette semaine, après sa chute aux mains des troupes de l’AFC/M23. Quelques activités ont repris, mais les déplacés peinent à retourner, indique un acteur de la société civile contacté.
Par Étienne Mulindwa