Les activités ont repris timidement dans plusieurs entités dernièrement secouées par des affrontements entre les troupes de l’AFC/M23 et les Forces armées de la RDC appuyées par les éléments Wazalendo et l’armée burundaise.
C’est notamment dans la cité de Kamanyola et la chefferie de Kaziba, en territoire de Walungu, et une partie de Katogota dans le territoire d’Uvira.
Dans la cité de Kamanyola, par exemple, les habitants ont été aperçus déjà tôt le matin sur la route. Des officines pharmaceutiques, quelques boutiques et maisons commerciales ont ouvert leurs portes.
Contrairement aux cinq derniers jours, soit de lundi 1ᵉʳ décembre à vendredi 5 décembre, aucun tir d’armes n’a été entendu ni de près ni de loin, une situation qui a permis aux populations d’être rassurées.
Des centaines d’habitants qui étaient amassés le long de la rivière Ruzizi tentant de fuir vers le Burundi sont revenus dans leurs maisons respectives, explique un témoin sur place. Il en est de même pour ceux qui forçaient pour se rendre au Rwanda ou d’autres qui avaient quitté leurs villages pour d’autres jugés plus sécurisés.
Même si les cultes n’ont pas fonctionné normalement ce dimanche 7 décembre 2025, l’on rapporte une accalmie sur l’ensemble de la cité de Kamanyola. Dans la chefferie de Kaziba, le calme s’installe depuis jeudi dernier.
Théâtre des affrontements avec des bombardements qui ont fait plus de 20 morts et d’importants dégâts matériels, comme la destruction des maisons et l’incendie des collines, la vie semble reprendre dans cette chefferie du territoire de Walungu.
Depuis l’après-midi de jeudi, le transport entre Kaziba et Bukavu a repris, bien que le prix ait été revu à la hausse, explique un défenseur des droits humains sur place. Boutiques et magasins fonctionnent normalement et les cultes ont eu lieu dans plusieurs églises de la place, ajoutent nos sources sur place.
Plus loin, dans la plaine de la Ruzizi à Uvira, l’on rapporte un calme précaire à Katogota, une zone sous contrôle des troupes de l’AFC/M23. Ces dernières auraient avancé jusqu’à Luberizi et auraient pris le contrôle d’une bonne partie de Luvungi et de Lubarika, à en croire des habitants sur place qui parlent d’une absence remarquable des FARDC, Wazalendo et des éléments de l’armée burundaise depuis samedi 06 décembre dans la soirée.
Les bombardements signalés depuis lundi dans la zone ont causé d’énormes dégâts humains avec la mort de plusieurs personnes, notamment des femmes et des enfants, surpris les uns pendant qu’ils étaient sur la route vers les villages jugés sécurisés, d’autres dans leurs maisons respectives.
Plus au nord de la ville de Bukavu, dans le territoire de Kabare, une psychose a régné toute la journée de dimanche 7 décembre 2025 dans le groupement de Mudaka, précisément au centre commercial de Mudaka et à Murhesa.
Ceci, à la suite des rumeurs qui ont circulé, faisant état d’une descente des éléments Wazalendo menaçant d’attaquer leurs adversaires de l’AFC/M23 et invitant les habitants à rester chez eux et ne payer aucune taxe.
Jour de grand marché à Mudaka, les activités sont restées paralysées le dimanche 7 décembre. Les cultes dans différentes églises ont reçu très peu de fidèles, expliquent des sources sur place. Néanmoins, les troupes de l’AFC/M23 ont été visibles en grand nombre, circulant sur la route tout comme au sein du marché pour assurer la sécurité, conclut notre source.