Le mois d’Avril 2019 reste toujours impayé. Il s’agit d’un mois impayé dû aux anciens membres du gouvernement provincial qui n’ont pas été repris dans l’actuelle équipe de Théo Ngwabidje mais également à certains qui ont été repris.
Alors que ces agents avaient plusieurs fois manifesté pour réclamer le paiement de ces arriérés, les députés provinciaux n’ont cessé de poser des questions à l’autorité provinciale sur les raisons de ce retard dans le paiement.
Dans sa écrite adressée depuis décembre 2019, le député provincial élu de Kabare Jérémie Basimane y est revenu avec force estimant qu’il est anormal que des agents qui ont travaillé ne touchent pas leurs dû.
Dans la réponse transmise à ce député, cadre du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie PPRD, le Gouverneur de province reconnaît l’existence de ces arriérés et a promis de les apurer sans préciser la date.
« à la question sur les salaires des agents du Mois d’avril 2019 qui est resté impayé jusqu’à ce jour, le Gouverneur a reconnu l’existence de cette dette et a promis de l’apurer sans préciser la date… j’ai formulé quelques recommandations que j’ai adressées du Gouverneur de province par rapport à cela. Vous savez que 80% des agents ont été révoqués par le Gouverneur mais n’ont pas bénéficié du salaire du mois d’Avril. J’ai demandé au Gouverneur d’apurer ces arriérés parce que le salaire est un droit et il n’est pas négociable. J’aurai un œil dessus. Je lui ai demandé de le faire en toute diligence », rassure Jérémie Basimane.
Fort d’avoir posé le premier jalon de contrôle parlementaire et poser les bases d’un contrôle éventuel ultérieur, l’élu de Kabare invite ses collègues députés à saisir l’opportunité en exploitant les éléments à leur disposition pour se rassurer de leur véracité et tirer les conséquences qui en découlent.
« j’ai transmis les données aux députés provinciaux et au bureau avec tous les détails parce que le Gouverneur m’a transmis même les pièces justificatives. Il appartient maintenant à mes collègues députés de diligenter un contrôle pour savoir si réellement cet argent est arrivé à destination et si l’argent a été bien utilisé. En effet, je ne peux pas décider au nom de tous. Nous avons une plénière. A mon niveau, j’ai fait le travail que je devais faire », explique-t-il.
Jérémie Basimane rappelle par ailleurs qu’il reste le même et rien ne pourra l’empêcher d’exercer le contrôle parlementaire à tous les niveaux afin de se rassurer que la gestion en province tient compte des intérêts de la population et des principes de la Bonne Gouvernance.
Etienne Mulindwa