Malgré l’appel du Gouverneur de province sous l’AFC/M23 Emmanuel BIRATO, les cours n’ont toujours pas repris dans plusieurs écoles de la ville de Bukavu.
C’est ce qu’a constaté Radio Maendeleo au terme d’une tournée effectuée dans les trois communes de la ville vendredi 7 mars 2025.
Dans la commune de Bagira, par exemple, plus de 90% des écoles n’ont pas encore ouvert leurs portes. Alors qu’à l’appel des autorités en place certains enseignants s’étaient présentés, les élèves quant à eux avaient brillé par l’absence.
Dans d’autres écoles toujours de la commune de Bagira, des gestionnaires auraient demandé aux élèves de rester carrément à la maison au regard de la situation sécuritaire moins rassurante.
D’autres sources notent que les parents craignent toujours de la situation sécuritaire dans la ville et ses environs surtout pour les élèves qui viennent du centre-ville pour aller étudier dans les écoles de la commune de Bagira tenant compte de la distance à parcourir et des tronçons à fréquenter.
Avec plus de 40 établissements scolaires dont environs 25 écoles primaires aucune d’elles ne fonctionne normalement que ce soit des écoles publiques, conventionnées ou privées, expliquent des sources scolaires à Bagira ;
Un peu plus loin, dans la commune KADUTU, la situation est presque similaire. Des parents n’envoient plus leurs enfants au cours justifiant que la situation sécuritaire ne le garantit pas.
Ils prennent pour arguments les assassinats ciblés, des corps sans vie, des attaques des maisons et les enlèvements. Pour eux, le contexte actuel n’est pas suffisamment favorable pour les enfants d’où le besoin de plus de prudence.
Bien plus, la situation qui a prévalu le matin de lundi 3 mars dernier dans la ville de Bukavu avec l’apparition de quelques éléments WAZALENDO vers Ciriri et Camps TV a encore plongé les parents et les acteurs éducatifs dans une psychose, réduisant les espoirs nourris d’un retour au calme.
La même situation est vécue dans la commune d’Ibanda. A part quelques écoles privées et d’autres conventionnées à compter au bout du doigt, ont rouvert leurs portes mais avec un effectif réduit d’élèves présents.
Dans les territoires particulièrement ceux qui avaient connu des affrontements armés entre les troupes de l’AFC/M23 et les FARDC coalisées aux Wazalendo, l’on note la reprise progressive des cours malgré les conditions difficiles provoquées par la guerre.
Par Omeur Mudekereza