Par Etienne Mulindwa
A seulement deux mois de l’investiture du gouvernement provincial du Sud-Kivu, la ministre en charge des finances, de l’économie, de l’industrie, du commerce, de l’entrepreneuriat et de la fonction publique Mme Masirika Nganiza Dorothée vient d’être relevée de ses fonctions.
Ceci est contenu dans un arrêté signé depuis le 9 septembre 2024 par le Gouverneur de Province, le Professeur Jean Jacques Purusi et rendu public dans la matinée de ce mercredi 11 septembre 2024.
Dans cet arrêté, Masirika Nganiza Dorothée, haut cadre de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo AFDC dont est également issu le Gouverneur de Province, est accusé de plusieurs griefs notamment le fait de poser plusieurs actes coupables, répréhensibles et préjudiciables de nature à ternir l’image et la crédibilité du Gouvernement Provincial du Sud-Kivu notamment en …
« suspendant sans avoir informé au préalable sa hiérarchique, le chef de division de l’EPMEA ; sollicitant un prêt bancaire de 5.000.000 (5 millions) de dollars américains, au nom de la Province, sans que ni l’Autorité Provinciale, ni l’Assemblée Provinciale et moins encore le Conseil des Ministres Provinciaux ne soient préalablement informées ; Autorisant la reprise des activités au profit de deux sociétés minières opérant à Fizi à la suite des paiements insignifiants dans les caisses de la province, court-circuitant ainsi les compétences et les efforts du groupe d’experts ad hoc constitué à cet effet par le gouvernement provincial », lit-ton dans cet arrêté.
Masirika Nganiza Dorothée est également accusée d’avoir « ordonné, à l’insu de la hiérarchie, au Chef de Division Provincial des Finances d’enrôler et d’ordonnancer les fonds issus des produits pétroliers à travers une notification collective, acte qui a conduit au mécontentement au sein du Club des Pétroliers mettant ainsi en mal le protocole d’accord en cours de négociation entre ce dernier corps et le Gouvernement provincial du Sud-Kivu pour la réhabilitation des infrastructures et les routes provinciales ».
La ministre est également reprochée d’avoir procéder à des nominations, au placement et au mouvement du personnel sans l’avis ni l’autorisation de la hiérachie mais aussi de retarder la mise en place des mesures draconiennes visant à réduire ou à supprimer les tracasseries.
Alors que plusieurs personnes dans le microcosme politique en province n’y croyaient pas encore, le porte-parole du Gouvernement provincial parle d’un document authentique.
Des sources au sein du cabinet du Gouverneur indiquent que l’arrêté avait d’ailleurs tardé à être signé.