Les eaux des trois rivières qui traversent la route Bukavu-Kavumu sur une distance de moins de 10 km devaient attirer l’attention des autorités au risque de créer des dégâts ou quasiment isoler une grande partie de Kabare-Nord de la ville de Bukavu.
Il s’agit respectivement de la rivière Kakumbo situé à Amsar à l’entrée de Kalambo, la rivière Mpungwe située au-dessus de la paroisse de Murhesa et la rivière Karhashomwa situé juste à l’entrée du Monastère Notre Clarté Dieu en groupement de Mudaka dans le territoire de Kabare.
A chaque tombée de grandes pluies, les eaux de ces rivières dont les sources sont localisées dans le Parc National de Kahuzi-Biega débordent jusqu’à bloquer la circulation sur la route Bukavu-Kavumu.
Pas plus tard que le mardi 05 Mars dans la soirée, des files des véhicules, les uns en provenance de Kavumu pour Bukavu et vice-versa étaient bloqués de part et d’autre pendant plusieurs heures au niveau de Amsar à cause des eaux de la rivière Kakumbo qui ont débordé.
Début février, les eaux de la rivière Karhashomwa ont débordé jusqu’à inonder les champs et emporter de cultures dans une plantation situé en bas du monastère de Murhesa.
Le président du Comité Local de Développement de Kabare pense que le déboisement à grande échelle dans les villages à la limite du parc de Kahuzi-Biega est à la base de cette situation.
Eric Kusinza propose l’élargissement des canaux sous lesquelles passent les eaux de ces rivières sur ce tronçon routier car, fait-il observer, ces canaux ne supportent plus le volume des eaux lorsqu’il a plu et parfois ils sont bouchés.
Il y a lieu de rappeler ici que le même tronçon routier Bukavu-Kavumu est menacé par des éboulements principalement dans son tronçon allant de Kazingo jusqu’à Amsar. Ici, des têtes d’érosions transportent des mottes de terres, bouchent les caniveaux avec des conséquences sur la chaussée.
Par Ricky Ombeni