Connaitre les causes et les acteurs de l’insécurité dans les hauts et moyens plateaux d’Uvira, de Fizi et d’Itombwe en vue de mettre sur pied un mécanisme d’arrêt des violences ; c’est le but principal du dialogue intercommunautaire ouvert mardi 25 juin 2019 à Uvira dans la partie Sud de la province du Sud-Kivu.
Ce dialogue qui réunit les membres des communautés en conflit à Uvira, Fizi et Mwenga mettra un accent particulier sur les conflits qui secouent le groupement de Bijombo depuis l’année passée.
L’ouverture officielle de ce forum a été faite par le conseil spécial du chef de l’Etat Theo Tshilumba en présence du gouverneur de province Theo Ngwabidje Kasi et des autorités locales dont le maire de la ville d’Uvira.
Dans son mot de circonstance, le conseiller spécial du chef de l’Etat a insisté sur la réconciliation comme gage de restauration de la sécurité dans la zone en proie aux conflits intercommunautaires.
« nous voulons que ce dialogue soit fructueux, qu’il soit vraiment sincère, qu’il touche toutes les couches de la population du Sud-Kivu et surtout des communautés concernées. Les gens doivent se réconcilier et la paix doit revenir. Le Chef de l’Etat fait de la paix la priorité des priorités. La sécurité au niveau d’Uvira doit être assurée et il faut que les gens se mettent ensemble pour chasser cet ennemi insécurité qui voltige autour de nous. Nous avons connu des décès, nous avons déploré des déplacés e il grand temps que cela cesse », déclare Théo Tshilumba.
De son côté, le Président du bureau de coordination de la société civile au Sud-Kivu Patient Bashombe pense qu’à travers ce énième dialogue, il est possible que la paix revienne à Uvira, Fizi et Mwenga.
« j’y crois fermement. Le fait d’ailleurs de s’assoir autour d’une même table, c’est déjà un pas pour aller vers l’unité et la cohésion sociale. Certes que ce n’est pas pour la première fois mais pour des questions de sécurité, des réunions multiples ne sont pas des réunions de trop parce que l’objectif c’est d’arriver à assoir une paix et une cohésion durable de manière à ce que les institutions soient stabilisées et que l’autorité de l’Etat soit rétablie sur l’ensemble du Pays », explique Me Patient Bashombe.
Signalons que les représentants des communautés en conflits prennent part à ce dialogue. Parmi eux les Bavira, les Bafuliru, les Banyindu, les Banyamulenge, les Babembes et les Bambutis.
Ce dialogue est organisé par un consortium des organisations sous le leadership d’Alert International dans le cadre du projet « construisons ensemble pour la paix ». Ce forum de 4 jours ira jusqu’au vendredi 28 juin 2019.