Alors que seulement neuf jours nous séparent de la fin des vacances parlementaires pour les députés provinciaux sur toute l’étendue de la République, au Sud-Kivu une absence notoire de plusieurs d’entre eux se remarque dans la ville et différents territoires.
Ce constat est de la rédaction de radio maendeleo près de trois mois après la clôture de la session parlementaire de septembre 2017 à l’Assemblée Provinciale.
Selon le constat fait, sur les trente six députés qui composent l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu, la plupart d’entre eux effectuent rarement des descentes dans leurs fiefs électoraux.
Alors que les vacances parlementaires sont prévues principalement pour permettre aux députés provinciaux de rencontrer leur base en vue de connaître leurs problèmes et proposer des solutions ;
Aujourd’hui, c’est la population, elle seule, qui est obligée d’initier des lettres de plaidoyer et dénonciation auprès des autorités pour voire si ses problèmes pourraient être résolus.
Pendant que les habitants des différents territoires de la province crient à l’insécurité, la multiplicité des barrières illégales, l’absence des routes de desserte agricole et l’absence des projets de développement, leurs élus semblent préoccupés à autre chose.
Au regard de ce qui précède, il y a lieu de se poser des questions sur la crédibilité du contenu des rapports des vacances parlementaires qu’ils auront à déposer au cours de la prochaine session à l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu.
Des analystes croient savoir que depuis un moment, plusieurs députés provinciaux ne servent plus leurs électeurs et les rapports des vacances parlementaires qui sont déposés ne sont pas dignes de foi.
Selon certains observateurs, les députés provinciaux se considéreraient déjà comme des chefs coutumiers à l’hémicycle provincial ou alors seraient fatigués plus de dix ans après les élections de 2006. Pour eux, la population est abandonnée à son triste sort pourtant elle a élu des représentants.
De même, il sied de remarquer que plusieurs élus nationaux du Sud-Kivu ont clôturé leurs vacances parlementaires le 15 mars dernier sans fouler leur pied au sol de leur province d’origine.
Des analystes estiment que la population devrait faire attention aux échéances électorales à venir mais aussi à exiger des comptes à leurs élus pour ce qu’on peut considérer comme un vote sanction.