Plusieurs routes entre autres les routes d’intérêt national, des routes de desserte agricole et même celles qui constituent la voirie urbaine sur l’ensemble de la province du Sud-Kivu sont dans un état de délabrement très avancé.
Ceci malgré l’argent payé quotidiennement par les conducteurs à différents postes de péage route installés à plusieurs endroits de la province et contrôlés par le Fonds National d’Entretien Routier FONER en sigle.
Selon le constat fait par la rédaction de radio maendeleo, alors que les usagers des routes d’intérêt national paient régulièrement ce qui leur est imposé par le FONER à travers la loi qui l’institue, cette institution brille par son absence sur le terrain.
Dans la pratique, la somme payée varie entre cinq et cinquante dollars alors que la loi prévoit encore plus que cela en fonction de la catégorie du véhicule et de la quantité de la marchandise transportée.
Selon l’article 2 de l’arrêté interministériel qui institue le FONER, la somme perçue est destinée au financement de l’entretien et la protection de la voirie urbaine d’intérêt national et une partie affectée à l’entretien et la protection de routes d’intérêt provincial.
Aujourd’hui, est quasi difficile de relier les huit territoires de la province par voie routière. Les acteurs de la société civile sur l’ensemble de la province ne cessent d’alerter les autorités sur l’impraticabilité des routes que ce soit à Mwenga, à Shabunda, à Kalahe, à Fizi et à Uvira ou encore à Kabare sans succès.
Des indignations des transporteurs les poussent à se poser des questions sur la destination et l’utilisation des fonds récoltés par le Fonds National d’Entretien Routier FONER.
Nombreux estiment que le fait pour cette institution de percevoir cet argent et ne pas voir une contrepartie sur le terrain, il s’agit d’un rançonnement organisé contre la population.
D’autres sources précisent qu’il y a des coins ou les postes de péage route sont installés mais n’ont jamais bénéficié d’un quelconque projet. C’est le cas du territoire d’Uvira ou les habitants et les transporteurs déplorent le manque de contrepartie de la part du FONER.
Contacté, le directeur du Fonds National d’Entretien Routier au Sud-Kivu indique être en mission à Kishasa mais affirme que son institution continue de travailler. Il promet donner plus d’explications dès son retour à Bukavu.