Un acteur politique répondant au nom de Justin Cibikwa Maroyi demande l’invalidation de deux chefs coutumiers qui ont présentés leurs dossiers de candidature pour les prochaines élections législatives.
Il s’agit du Mwami Richard Chirhulwire, candidat député National dans la circonscription électorale de Mwenga et le Mwami Roger Ntambuka, candidat député provincial à Idjwi.
Dans une lettre adressée au vice président de la CENI Norbert Basengezi Katintima et dont copie nous a été reservée, Justin Cibikwa Maroyi sollicite auprès de la CENI l’invalidation de ces candidats.
Il précise qu’ils ont déposé leurs dossiers de candidature en violation flagrante de la loi électorale, la loi portant statut des chefs coutumiers et la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques.
D’après le signataire de la lettre, les chefs coutumiers ne doivent pas appartenir dans des partis politiques et par conséquent les candidatures des concernés devraient être invalidées parce qu’ils ont déposé leurs dossiers sur des listes des partis politiques.
Réagissant à cette information, le secrétaire exécutif provincial de la CENI renvois les signataires de la lettre à l’article 77 de la loi électorale de 2006 et qui n’a pas subi de modification dans l’actuelle loi révisée.
Les chefs coutumiers sont dans la catégorie des agents de service publique de l’Etat renchérit le secrétaire exécutif de la CENI.
« … à lire l’article 77 de la loi électorale, vous verrez que les chefs coutumiers sont versés dans la catégorie des agents des services publics de l’Etat et qui pour poser leurs candidatures ne doivent déposer que leurs lettres de demande de mise en disponibilité. Donc, si dans leurs dossiers on a retrouvé ce document là, il ne se pose pas de problème… », explique le secrétaire exécutif provincial de la CENI au Sud-Kivu.
Gaudens Maheshe rappelle qu’en 2006 deux chefs coutumiers avaient été élus comme députés provinciaux et leur élection n’a pas fait objet de discussion.
La loi sur base de laquelle ils ont déposé leurs candidatures n’a été ni abrogée ni modifiée.