Le manque d’information et la lourdeur de la justice au Sud-Kivu poussent les habitants de la province du Sud-Kivu à recourir aux arrangements à l’amiable en cas des violences sexuelles et basées sur le genre dans la communauté.
Ces révélations ont été faites par les participants à une séance de sensibilisation organisée vendredi 18 mai dans le cadre de la campagne de sensibilisation et plaidoyer contre les violences sexuelles.
Selon le magistrat près la cour d’Appel de Bukavu Sylvestre Ntakobajira, malgré les différents textes juridiques qui protègent les droits de la femme, celle-ci continue à être victime des violences sexuelles.
Il pense que l’une des causes de la persistance de cet état de chose est du au fait que les habitants n’ont pas l’habitude de référer les dossiers à la Justice.
Sylvestre Ntakobajira ajoute que ces arrangements à l’amiable accentuent les cas violences sexuelles et basées sur le genre surtout que la communauté demeure dans l’extrême pauvreté. les participants ont été édifiés sur les méfaits de l’arrangement à l’amiable dans les dossiers des violences sexuelles.
Les participants, qui sont pour la plupart les habitants de la commune de Kadutu ont été édifiés sur les méfaits de l’arrangement à l’amiable dans les dossiers des violences sexuelles.
Ces derniers ont conclu que l’ignorance de la loi, la pauvreté, les pratiques coutumières et religieuses, la lenteur de l’appareil judiciaire, la corruption et la non indemnisation des victimes font que les violences sexuelles et basées sur le genre continuent au Sud-Kivu.
L’activité s’est tenue dans la salle Amkeni de la paroisse Saint François Xavier dans la de Kadutu.
Le responsable du consortium Gentil Akilimali rappelle que cette campagne est menée par des organisations de la société civile dont ARPJ, RIO, AFEJUCO, COMESKI, COFAS, ACPD, ODM, CAPG, FOMEKA, RAPI et CADDHOM.
Ces onze organisations de la société civile travaillent en collaboration avec Freedom House avec l’appui financier de l’USAID.