Les organisations de défense des droits de l’homme au Sud-Kivu exigent l’annulation de l’arrêté provincial portant création, organisation et fonctionnement du commissariat chargé de la justice, des droits humains, de la fonction publique, de l’emploi, du travail et de la prévoyance sociale.
Elles demandent également la suspension provisoire de la prison centrale de Kabare au regard des violations qualifiées graves des droits humains enregistrées dans cet établissement pénitentiaire.
Ces organisations au cours d’un point de presse tenu Mardi 6 novembre au bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu dans la commune d’Ibanda.
D’après le président de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile NDSCI Jean Chrysostome Kijana et le coordinateur de l’Initiative Congolaise pour la Justice et la Paix ICJP Raphael Wakenge, les organisations œuvrant dans le domaine de la défense des droits de l’homme ont introduit un recours administratif au près du gouverneur de province pour obtenir l’annulation de la décision qui crée ce commissariat.
Selon eux, aucune disposition constitutionnelle ne confère au gouverneur de province le pouvoir de créer un commissariat chargé de la justice et droits humains. Ces organisations proposent que ce portefeuille soit attribué à un ministère déjà existant ou alors supprimer un qui existe déjà et créer celui en charge de la justice.
S’agissant de la situation qui prévaut à la prison de Kabare, la NDSCI et l’ICJP déplorent les décès à répétition qui sont enregistrés dans cette maison carcérale.
C’est ce qui les amène à demander la suspension de cette dernière et le transfèrement des détenus dans d’autres prisons du Sud-Kivu ou le respect des droits humains sont respectés.
Ces organisations de défense des droits de l’homme estiment que l’annulation des arrêtés précités sera une manière d’éviter une évaluation négative de la RDC à l’examen périodique universel des droits de l’homme.