Les transporteurs sur l’axe Bukavu-Burhale et Shabunda continuent de subir des tracasseries de toute nature, et ce, malgré les multiples alertes et plaidoyers lancés depuis plus de trois mois.
Ces tracasseries se traduisent notamment par la présence de plusieurs barrières tenues par des hommes armés, mais aussi par l’obligation pour les conducteurs de vider les marchandises contenues dans leurs camions, sous prétexte de rechercher des boissons fortement alcoolisées.
William Mampuya Lemba, secrétaire général exécutif de l’Association des Droits de l’Homme et Développement Action Lukumbi, déplore ces pratiques dans un entretien accordé le week-end dernier :
« Les frais payés aux barrières ne font que doubler, voire tripler, sur chacune d’elles. Pire, ceux qui tiennent ces postes n’hésitent pas à exiger le déchargement complet des marchandises sous prétexte de rechercher des boissons alcoolisées. Une fois déchargées, certaines marchandises sont confisquées. De plus, le rechargement prend du temps, retardant ainsi les activités et provoquant l’avarie de certains produits. »
William Mampuya rappelle par ailleurs que les transporteurs sont des agents neutres qui facilitent le trafic des biens pour approvisionner le territoire de Shabunda, aujourd’hui en difficulté, et ne peuvent être impliqués dans des magouilles.
Par Étienne Mulindwa