Les cas de viol continuent d’être enregistrés au Sud-Kivu, notamment dans différents territoires.
À Kalehe par exemple, en l’espace de quatre jours, au moins quatorze femmes ont été violées par des personnes non identifiées.
Les faits se sont déroulés d’abord le mardi 3 septembre à Buzunga, sur le tronçon Nyabubale, où six femmes, parmi elles une élève, ont été violées alors qu’elles revenaient du champ.
Après ce forfait, l’une des survivantes est partie voir les éléments de l’AFC/M23 pour leur rapporter les faits. Ces derniers se sont rendus sur les lieux, mais les assaillants avaient déjà disparu, témoignent des défenseurs des droits humains qui ont requis l’anonymat.
Le vendredi 5 septembre, huit autres femmes, habitantes du sous-village de Cicheke et de Kabumbiro, ont été violées et l’une d’elles mutilée.
À en croire nos sources sur place, parfois les assaillants suivent les victimes jusque dans leurs domiciles, y commettent leurs forfaits puis s’évanouissent dans la nature.
Dans cette partie du Sud-Kivu, mais aussi dans d’autres comme à Walungu et même une partie de Kabare, plusieurs femmes sont victimes d’abus sexuels perpétrés par des hommes armés. Mais, pour différentes raisons, elles rencontrent des difficultés à dénoncer ces violences.
Ces femmes vivent parfois avec des blessures internes et ont même du mal à accéder aux soins nécessaires, surtout ceux de première nécessité, ce qui compromet leur santé mentale et physique, déplorent des organisations de la société civile et autres défenseurs des droits humains qui alertent régulièrement la rédaction de votre radio.
Ces défenseurs des droits humains et acteurs de la société civile condamnent fermement de tels actes et demandent aux autorités en place de tout mettre en œuvre pour démanteler les réseaux des auteurs de ces crimes, mais aussi faciliter l’accès aux soins de santé à toutes les victimes.
Par Hélène Bujiriri