Les femmes sont appelées à dénoncer toutes formes de violences basées sur le genre dont elles sont victimes à travers le numérique, plus particulièrement à travers les réseaux sociaux.
Il peut s’agir de harcèlement, d’intimidations, ou encore de la diffusion d’images sans consentement.
Le message est de Florence Mugisa, point focal au Sud-Kivu de la Synergie des femmes pour la paix et la sécurité, également activiste des droits des femmes, dans un entretien avec la radio Maendeleo en marge de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard de la femme célébrée le 25 novembre de chaque année.
Pour Florence Mugisa, certaines femmes sont victimes de violences numériques mais ne parviennent pas à dénoncer, alors que cela affecte négativement leur santé mentale.
Certaines ont vu leurs images intimes publiées sur les réseaux sociaux sans leur consentement, souvent avec l’intention de porter atteinte à leur honneur. D’autres reçoivent des images ou messages qu’elles n’ont pas demandés, attitudes qui affectent la femme et la jeune fille sur plusieurs aspects, notamment sa psychologie.
Florence Mugisa rappelle qu’en parler peut non seulement aider d’autres femmes à ne pas tomber dans le piège, mais aussi permettre à la victime de recevoir des orientations pour son bien-être et faire face à de telles violences.
De ce fait, elle appelle les ménages, les écoles et les organisations qui militent pour les droits des femmes à éduquer les femmes et les jeunes filles sur l’utilisation rationnelle des outils du numérique.
Cette éducation permettrait à ces femmes d’être en mesure de créer des applications de sécurité, de détecter de fausses images et de se protéger contre toutes formes de violences en ligne.
Elle plaide également pour la mise en place, dans les établissements scolaires et les institutions supérieures, d’un programme de citoyenneté numérique visant à apprendre de bonnes pratiques du numérique aux jeunes filles dès le bas âge.
Par Mapendo Linda