Les autorités civiles et militaires de l’AFC/M23 sont appelées à créer des conditions favorables au retour des déplacés, à la réouverture des écoles et des commerces, ainsi qu’à la reprise du trafic et des activités culturales dans les zones sous leur contrôle, particulièrement dans le groupement de Kaniola et ses environs, dans le territoire de Walungu.
L’appel est lancé par Nshobole Cizungu Jean Claude, président de la société civile forces vives du groupement de Kaniola, dans un entretien avec Radio Maendeleo mercredi 24 septembre 2025.
Celui-ci explique que plusieurs familles vivent en déplacement depuis plusieurs mois à la suite des affrontements récurrents qui se sont déroulés dans leurs villages entre les troupes de l’AFC/M23 et les FARDC, appuyées par des combattants Wazalendo.
Dans leur lieu de refuge, certains dans des groupements voisins comme Burhale et Walungu, ainsi que Luhago et Ihemba dans la chefferie de Nindja en territoire de Kabare, ces familles traversent de grandes difficultés dans tous les secteurs.
Nshobole Cizungu Jean Claude indique que ces déplacés n’ont pas accès aux besoins sociaux de base comme l’eau, les soins de santé, la nourriture ou encore l’éducation pour des centaines d’enfants en âge scolaire.
Pour lui, si les conditions sont améliorées sur le plan sécuritaire, avec notamment la garantie de ne pas être victime de représailles parce qu’assimilé à tel ou tel autre camp, la fin des hostilités, l’accès sécurisé aux marchés et aux champs ainsi que le respect des droits humains, ces déplacés peuvent rentrer vivre paisiblement dans leurs villages.
Nshobole Cizungu Jean Claude appelle par ailleurs les organisations humanitaires à porter une attention particulière au groupement de Kaniola et à ses environs, car la population est plongée dans une vulnérabilité accentuée par la guerre.
Le président de la société civile de Kaniola invite également la population à demeurer résiliente et solidaire en cette période, en privilégiant le vivre-ensemble.
Il appelle les déplacés à commencer à regagner leurs villages respectifs afin de s’occuper utilement de leurs activités comme l’agriculture, l’élevage et le petit commerce, mais aussi à tenter la reconstruction des infrastructures détruites par la guerre.
Par Étienne Mulindwa