Les activités sont toujours paralysées dans plusieurs écoles en territoire de WALUNGU. Ceci est la conséquence des affrontements qui opposent de manière sporadique les combattants WAZALENDO aux éléments de l’AFC/M23 depuis février dernier.
Sur l’axe KAZIBA dans la sous division éducationnelle WALUNGU 3 par exemple, notre correspondant sur place explique que plusieurs responsables d’écoles ont lancé des communiqués dans des églises le dimanche dernier appelant les parents à envoyer leurs enfants à l’école dès le Lundi 19 Mai 2025.
Malgré cet appel, ajoute notre source, seuls quelques élèves se sont présentés dans leurs écoles avant d’être renvoyés chez eux suite au manque d’enseignants dont la plupart ont également fuis les affrontements.
Plusieurs parents contactés disent craindre d’envoyer leurs enfants à l’école estimant que la situation sécuritaire n’était pas encore rassurante. D’autres par contre disent craindre pour la sécurité de leurs enfants vu que certaines écoles sont situées à proximité de campements militaires.
L’absence des élèves dans des écoles à KAZIBA se justifie également par le fait que plusieurs familles ont fui les affrontements se dirigeant certaines à BUKAVU et d’autres encore à LUHWINDJA, BURHINYI, NGWESHE et dans la plaine de la RUZIZI.
À KAMANYOLA, seules quelques écoles primaires fonctionnent pendant que d’autres n’ont toujours pas ouvert leurs portes. Sur place à Kamanyola, l’entité est fantôme. Les activités sont littéralement paralysées car une bonne partie de la population est toujours en déplacement en majorité au Burundi voisin.
Sur l’axe Walungu centre, des sources sur place indiquent les activités scolaires se déroulent normalement. L’institut MAKA, une école officielle de grande renommée a dû déménager car située à un endroit proche de là où se déroulent régulièrement les combats entre les combattants WAZALENDO et les éléments de l’AFC/M23.
Certains élèves suivent les cours dans des salles de classe à l’école primaire 1 Walungu, d’autres à l’institut 27 Octobre et le reste au lycée MULEZI W’ABANA.
Dans d’autres groupements comme Mulamba, Burhale Nduba, Kaniola et à Nzibira, les cours se déroulent dans une bonne partie des écoles mais les plaintes des enseignants persistent au sujet des retards dans le paiement de leurs salaires mais également l’amélioration de leurs conditions de vie.
Entre temps, des doutes persistent sur la manière dont les élèves finalistes vont passer des épreuves certificatives alors qu’ils n’ont pas étudié la totalité de cours tel que définis dans le programme.
Par Alain Kabika