La journée de mercredi 24 avril a été marquée par de violents combats dans le territoire de Walungu, au Sud-Kivu. Les affrontements se sont concentrés dans les escarpements de Nyanfunze, entre les éléments Wazalendo alliés aux forces burundaises et les combattants de l’AFC/M23.
Selon plusieurs sources locales, les combats ont éclaté tôt dans la matinée, provoquant une vive panique au sein de la population. À Mushenyi comme à Kaziba, des scènes de fuite ont été observées tout au long de la journée. Femmes, enfants et personnes âgées ont été vus abandonnant précipitamment leurs domiciles pour chercher refuge à Kaziba Centre, ou dans les chefferies voisines de Luhwindja et de Burhinyi.
Des témoignages font état de tirs nourris et de déplacements massifs, dans une zone déjà fragilisée par l’insécurité récurrente. Aucune donnée officielle n’était encore disponible sur le bilan des affrontements ni sur les pertes éventuelles en vies humaines ou matérielles.
Ce regain de tension intervient au moment même où, à Doha, un accord de trêve a été signé entre Kinshasa et l’AFC/M23, censé ouvrir la voie à un cessez-le-feu dans l’Est de la République démocratique du Congo. Une situation qui souligne l’écart entre les engagements pris au niveau diplomatique et la réalité sur le terrain.
Par Étienne Mulindwa