Dans la ville de Bukavu, on observe des filles mineures dans des maisons de tolérance ; des bistrots et autres points chaud comme serveuses ou prostituée pourtant une pratique interdite par la loi.
Certains d’entre elles rencontrées dans ces maisons attribuent cette situation à la pauvreté vécue quotidiennement dans leurs familles.
Ces derniers déclarent que du fait que leurs parents n’ont pas du travail ; ils se trouvent dans l’obligation de se livrer à la prostitution pour contribuer tant soit peu à la survie de leurs familles mais aussi répondre à leurs besoins.
Aksanti Lumière, orpheline de son état, « J’ai perdu ma mère quand j’avais l’âge de 14 ans. Ne sachant pas comment vivre, je me suis fait engrosser par un homme qui m’a abandonné. C’est de cette façon que je me suis donné à ce métier. Je suis fière de ce métier. Sans lui, je ne s’aurais pas scolarisé mon fils qui a actuellement neuf ans », nous a-t-elle confiée.
Pour le responsable de L’organisation Fondation Solidarité des Hommes ; FSH ; une organisation qui encadre les enfants ; c’est inadmissible que ce phénomène continue à perdurer dans la ville de Bukavu.
« Le travail des enfants c’est un crime commis à leur égard et pourtant elle est une catégorie vulnérable. Un édit aurait même été initié par la fondation FSH et endossé par un député provincial. Si cet édit est adopté et appliqué la situation pourrait s’améliorer. On se rend compte qu’aucune issue n’ait été réservée à cet édit. Il faudrait vraiment l’implication de tous pour mettre fin à cette pratique », propose Fernando Nkana Wakatamba
Cette pratique ne laisse pas indifférent les défenseurs des droits humains qui pensent que cette pratique est une violation grave des droits de l’homme. Selon Robert NJANGALA la justice doit poursuivre les proxénètes qui exploitent abusivement cette catégorie de personnes qui est sensé être protégé et dont les droits sont entrain d’être bafoué.
Plusieurs observateurs estiment pour leur part que l’état a abandonné ces enfants contrairement aux lois de la république et d’autres instruments internationaux ratifiés par le gouvernement de la RDC.
Pour sa part, madame le chef de division du genre, famille et enfants, précise que certaines maisons où sont exploités les enfants sont déjà ciblés.
« C’est inexplicable qu’une maman s’autorise à utiliser les fillettes pour des fins commerciaux. Elles utilisent leurs propres filles. Les maisons dans lesquelles ces enfants sont exploités sont déjà ciblés et bientôt on va traquer leurs propriétaires », fait savoir Jacqueline NGENGELE
Elle sollicite l’implication de tous et surtout des parents qui sont censés être tous le temps aux cotés des enfants pour leur prodiguer des conseils sur les conséquences de cette situation.
Le gouvernement devrait prendre ses responsabilité pour mettre fin à cette pratique car se sont ces enfants qui constituent l’avenir du pays conclut-elle.