Les sinistrés de l’incendie survenu sur les avenues Ambe, Mahenge et Uru dans le quartier Nyamugo en commune de Kadutu dénoncent la mauvaise gestion des dons par les membres de leur comité.
Ce derniers indiquent que le nombre des maisons calcinées est bien connu mais le comité de gestion des dons ne fait qu’ajouter d’autres personnes non concernées par le sinistre afin qu’elles bénéficient des biens reçus de la part des autorités ainsi que des personnes de bonne volonté.
Ces sinistrés citent le cas du don offert par le député national Jean Marie Bulambo et qui était constitué de 1000 tôles destiné à 250 maisons soit 597 ménages mais par surprise, c’est plutôt plus de 800 bénéficiaires qui se sont présentés.
Les sinistrés se disent navrés de constater que des personnes en provenance de l’avenue Essence-Major Vangu et de la cellule Gyamba en commune d’Ibanda ainsi que du quartier Cimpunda en commune de Kadutu se sont retrouvés sur la liste des bénéficiaires.
« nous connaissons bien le nombre des sinistrés. On peut estimer à environs 200 maisons. Mais lorsque certaines personnes de bonne volonté ou les autorités nous envoient des aides, nous sommes souvent étonnés de voir que plus de mille ménages sont retenus sur les listes. Cela fait que nous ne puissions plus bénéficier des dons comme il se devait. La cheffe de quartier Nyamugo et son comité nous donnent des jetons et même à d’autres personnes qui ne sont pas réellement des sinistrés. Nous demandons à ce comité et au chef de quartier de ne plus insérer leurs membres de familles ou leurs amis sur les listes des sinistrés, ce n’est pas sérieux », se plaint l’une des victimes, sexagénaire et mère d’une famille de six enfants.
Nos efforts pour entrer en contact avec la cheffe de quartier de Nyamugo Awa Mutunwa sont restés vains.
Signalons que pareils comportements sont observés dans plusieurs autres coins de la ville de Bukavu qui sont frappés par des catastrophes naturelles.
En effet, des comités se constituent pour assurer la gestion et la distribution des biens offerts mais parfois le nombre des sinistrés est triplé, une situation qui fait que les vraies victimes ne soient pas bien servies.