La condamnation du chef rebelle Frédéric Masudi Alimasi alias Kokodikoko et deux de ses coaccusés est une nouvelle victoire contre l’impunité des crimes graves commis par les responsables des groupes armés en République Démocratique du Congo en général et au Sud-Kivu en particulier.
Cette réaction est de l’un des avocats des parties civiles dans cette affaire Me Charles Cicura après que le Tribunal Militaire de Garnison de Bukavu aie rendu son verdict.
Il se dit satisfait de ce jugement qui, pour lui, redonnera du sourire aux nombreuses victimes des actes commis par les Mai Mai que conduisaient Frédéric Masudi Alimasi alias Kokodikoko.
« c’est une satisfaction. Vraiment une satisfaction pleine au nom des victimes surtout parce que ce sont elles qui ont été touchées dans leur chair et qui, en principe, on vu leurs bourreaux condamnés. Ça c’est d’une part. Et d’autre part, c’est parce qu’on a reconnu la responsabilité de l’Etat congolais qui a failli à sa mission de protection. Nous saluons l’accompagnement des organisations comme la Fondation Panzi, Trial International, le BCNUDH la Task Force et RCN Justice et Démocratie parce que sans elles, nous ne pourrions pas arriver à obtenir ces résultats », se réjouit-t-il.
Signalons que Kokodikoko a été arrêté en Avril 2019 avec quatre de ses coaccusés. Depuis lors, les audiences ont commencé à Bukavu avant de se poursuivre sur terrain à Shabunda et à Mwenga.
Ici, plus de 30 victimes/témoins ont été entendus par le Tribunal Militaire de Garnison.
En rapport avec la condamnation de l’Etat en tant que civilement responsable, les avocats des parties civiles se félicitent car il s’agit d’une première depuis que les procès pour crimes internationaux ont commencé à être organisés au Sud-Kivu.