L’armée affirme avoir délogé les rebelles du Conseil National pour la Renaissance et la Démocratie, CNRD de leur quartier général et reconquis toutes les localités qui jadis étaient sous leur contrôle. Il s’agit des localités de Rutare, Chimbiro et Katasomwa dans les hauts plateaux du territoire de Kalehe.
Précision de l’un des porte-paroles de l’armée au Sud-Kivu, le capitaine Dieudonné Kasereka lundi 2 décembre 2019 à la rédaction de Radio Maendeleo.
Il fait savoir que c’est le fruit des opérations lancées par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo FARDC du 26 au 30 Novembre 2019 dans les hauts plateaux de Kalehe.
L’objectif était d’anéantir ces éléments du CNRD qui est une branche dissidente des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda FDLR dans cette partie de la province du Sud-Kivu, a-t-il ajouté.
La même source indique que ces rebelles, ont dans leur fuite, pris la direction du Parc National de Kahuzi-Biega, ce qui inquiète la société civile locale.
Le président du cadre de concertation de la société civile de Kalehe Delphin Birimbi craint que ces rebelles rwandais ne s’organisent dans le parc pour déstabiliser encore les hauts plateaux de Kalehe.
« pour l’instant la population est en train de craindre des actions représailles de ce groupe rebelle qui pourrait se réorganiser rapidement dans le Parc. Ces gens s pourraient se transformer en coupeurs de route dans le Parc National de Kahuzi-Biega et s’en prendre non seulement aux passagers mais aussi aux habitants qui exercent des activités champêtres dans les hauts plateaux. Il est important que les autorités puissent trouver un moyen de les neutraliser et les contraindre à rentrer chez eux. C’est la seule solution et la plus durable d’ailleurs », insiste-t-il.
Le porte-parole de l’armée Dieudonné Kasereka, pour sa part, rassure la population de Kalehe. Il indique que des dispositions sont prises pour anéantir totalement ces rebelles qui sont allés se cacher dans le Parc.
« vous savez que le Parc National de Kahuzi-Biega est une grande forêt et on ne peut pas y aller de manière désordonnée. Mais nous sommes en train de monter des stratégies pour voir comment les pourchasser dans le souci de rétablir la sécurité totale dans ce territoire. La population devrait rester calme et avoir confiance en son armée », requiert Kasereka.
Entre temps, c’est la situation humanitaire des populations qui ont fuit les zones de combat qui continue à inquiéter.
Environs 3000 ménages fuyant l’insécurité se sont déplacés vers des endroits jugé stables.
Il s’agit ente autre des localités de Bibatama ou se trouve un centre temporaire de la Monusco tandis que d’autres ont été accueillis dans des familles à Bushaku, Nyabibwe, Kalungu, Chambombo et Numbi, renchérit Delphin Birimbi.