Plus de 45 personnes ont perdu la vie et des dizaines des disparus enregistrés après les pluies diluviennes qui se sont abattues sur une grande partie du territoire d’Uvira et de la ville qui porte le même nom dans la partie Sud de la province du Sud-Kivu le week-end dernier.
En ce qui concerne la ville, le maire adjoint Kiki Kifara parle d’environ 30 morts comme bilan provisoire alors que des sources indépendantes évoquent un bilan de 35 morts.
Le maire adjoint d’Uvira précise que la ville est confrontée à une urgence à la fois sanitaire et humanitaire. Kiki Kifara renseigne que les disparus se comptent par dizaines car des familles sinistrées continuent de venir déclarer leurs membres restés introuvables.
Il ajoute que l’eau commence à se stabiliser mais il faudra des semaines pour donner un bilan définitif.
« … comme il n’a pas plus, la situation est en train de se normaliser. Il y a une stagnation, ça n’a pas trop évolué. Le niveau des eaux a baissé juste un peu mais pas vraiment à un niveau qui donne de l’espoir. Le bilan actualisé est de 30 morts. Mais c’est vraiment provisoire. Très provisoire d’ailleurs puisqu’il y a des gens qui sont encore dans des décombres terribles. Il faudra même des semaines pour retrouver encore les disparus. Jusque maintenant nous sommes en train de voir des familles qui réclament qu’ils n’ont pas encore retrouvé leurs enfants et autres membres des familles. Le bilan est très lourd… l’urgence est à tous les niveaux comme au niveau de l’humanitaire et du sanitaire… », déplore Kiki Kifara.
Dans la partie Uvira-Territoire, l’administrateur Alexis Kasangala évoque un bilan provisoire de 16 morts et plusieurs disparus. Il ajoute que les sinistrés qui n’ont pas des proches à Uvira sont logés dans des écoles et des églises.
« dans la partie territoire, le bilan que nous avons actuellement est de 16 morts. Nous avons dénombré plus de 3 600 maisons détruites. Pour l’instant le bilan reste vraiment provisoire car il y a même des disparus. Vous savez que la pluie est en train de nous surprendre pendant la nuit et c’est seulement le matin que nous sommes en train de compter les morts et enregistrer les dégâts. Jusque-là il y a une stabilité de l’eau mais vraiment Uvira a été détruit », déplore-t-il à son tour avant de plaider « l’urgence que nous avons c’est de stabiliser les stress des gens. C’est-à-dire avoir les habits, à manger et l’abris ; donc là où dormir. Mais j’affirme que les disparus sont plus nombreux que ceux qu’on a pu sauver ».
Pendant ce temps, le ministre provincial des infrastructures et travaux publics a tenu une réunion avec les autorités locales. Selon le maire adjoint d’Uvira, il a été question de réfléchir sur les modalités d’un lotissement et de délocalisation les sinistrés.
Etienne Mulindwa