Le cadre de concertation provincial de la société civile du Sud-Kivu demande au commissaire provincial de réaliser les promesses faites lors de la rencontre avec les membres des noyaux de la société civile et ainsi mettre fin à l’insécurité dans la province.
C’est notamment l’organisation des patrouilles ciblées en fonction des quartiers jugés chauds et l’affectation de certains éléments de la Police de Circulation Routière pour renforcer ceux des sous commissariats.
Le cadre de concertation provincial de la société civile recommande également de procéder à la permutation des policiers qui se considèrent déjà comme chefs coutumiers dans certains sous-commissariats.
Le coordonnateur de cette structure Me Zozo SAKALI fait savoir que c’est depuis le 6 avril de l’année en cours que le commissaire et les membres de la société civile se sont convenus de mettre en place ces stratégies mais jusque-là rien n’est fait.
Il regrette de voir que depuis lors, les habitants continuent d’être victimes d’attaques ciblées, des cas d’assassinats et des visites dans leurs domiciles sous le regard impuissant des autorités ayant en charge la sécurité.
Zozo Sakali estime qu’il est inconcevable que le commissariat Provincial de la PNC n’ait ni souscrit à aucun des engagements ni respecter aucune des recommandations faites par la société civile pendant que l’insécurité prend de l’ascenseur en province.
Pour rappel, des cas d’insécurité ne cessent d’être rapportés dans plusieurs coins de la ville de Bukavu en particulier et au Sud-Kivu en général. Pas plus tard que la matinée de jeudi 29 juillet 2021, un corps sans vie a été retrouvé devant le bureau du sous-commissariat de la Police à Nyamugo dans la commune de Kadutu.
Identifiée au nom de Kadaka, la victime portait des traces de tortures sur elle à en croire des sources de la société civile locale.
En réaction, le service de communication de la Police Nationale Congolaise précise qu’une suite favorable sera réservée aux acteurs sociaux sur l’approche actuelle de la PNC dans la lutte contre cette résurgence de criminalité dans la ville de Bukavu et à l’intérieur de la province.
Hélène Bujiriri