Protéger les reliques de forêt dans le bassin versant du lac Tanganyika et la reforestation des montagnes surplombants la ville d’Uvira et le curage des caniveaux sont parmi les stratégies pour limiter les catastrophes et inondations qui frappent cette deuxième ville de la province du Sud-Kivu.
C’est ce que pense le Professeur Pascal MASILYA ancien Directeur du Centre de Recherche en Hydrobiologie, CRH Uvira.
Dans une note technique adressée au gouvernement provincial, ce professeur d’universités fait savoir que la reforestation des flancs des montagnes se ferait préférentiellement avec des bambous.
Dans cette même note technique, Masilya ajoute qu’il faut mettre en application la règlementation en matière du respect de 50 mètres de rive du lac Tanganyika.
A ce sujet, les personnes ayant élu domicile et les infrastructures construites dans cette zone doivent obligatoirement être délocalisées sans aucune excuse.
Parlant de la gestion des rivières affluentes du lac Tanganyika, Masilya estime qu’il faudra le faire en se référant au niveau actuel du lac de peur de ne voir les eaux du lac revenir dans les rivières car devenant plus profondes que le niveau du lac.
Dans le cas où le curage n’est pas possible vu le niveau du lac actuellement, il faudra les encadrer momentanément pas des gabions très solides en attendant de les curer au moment opportun ; si non, à la prochaine inondation les dégâts risqueront d’être pires ; comme l’explique le Professeur Pascal MASILYA
Si rien n’est fait à court, moyen et long terme, les inondations enregistrées dans cette zone entraîneront une succession de conséquences qui compromettront irrémédiablement la survie de la ville d’Uvira et de ses habitants conclut-il.
Thierry M. RUKATA