Des tas des déchets plastiques sont jetés dans les rues dans la ville de Bukavu et finissent toujours leur course dans des caniveaux et conduites d’eau avec pour destination finale le lac Kivu et la rivière Ruzizi.
La conséquence est la pollution du lac Kivu et la rivière Ruzizi ce qui affecte la flore et la faune aquatique et affecte l’activité des unités de production de l’électricité à la centrale hydroélectrique de la Ruzizi 1er.
A la base, selon une observation faite, les habitants de la ville de Bukavu ont pour habitude d’utiliser les emballages et bouteilles plastiques et après l’utilisation, le seul reflexe c’est de les jeter à n’importe quel endroit y compris sur la route et le trottoir.
« L’habitude crée le sens » dit-on, la pratique de jeter les déchets plastiques n’importe où se sacralise à Bukavu alors que dans les pays frontaliers cette action est proscrite et les personnes d’ici s’y conforment quand ils sont en déplacement ou en transit à l’étranger.
Plusieurs analystes pensent que les déchets plastiques sont jetés en désordre dans la ville suite à l’absence des poubelles publiques et par ricochet des dépotoirs qui peuvent recevoir les déchets venant du milieu urbain.
L’absence d’une politique urbaine appropriée de gestion des déchets plastiques surtout ceux du secteur des emballages est pointée également du doigt.
D’autres pointent du doigt l’absence d’une politique urbaine appropriée de gestion des déchets plastiques surtout des bouteilles et autres emballages plastiques dont l’importation est par ailleurs autorisée par l’Etat.
Des écologistes proposent la réduction de l’usage des plastiques qui polluent l’environnement en émettant une quantité suffisante des gaz à effet de serre en plus de leur nuisance à l’endroit des espèces aquatiques comme les fretins.
La Directrice de l’entreprise Plastycor spécialisée dans le recyclage des déchets plastiques proposent au gouvernement provincial et surtout la mairie de Bukavu de subventionner des entreprises qui investissent dans la fabrication des emballages écologiques.
Elle invite aussi la mairie d’instaurer une taxe mensuelle de 2 $ à percevoir auprès de tous les ménages ce qui peut permettre de mobiliser plus de 600.000 $ pour appuyer les efforts d’évacuation de déchets.
Nicole Menemene souhaite rendre obligatoire la souscription des ménages à une entreprise d’évacuation des déchets et des sanctions exemplaires aux personnes qui jettent des bouteilles et autres déchets plastiques en route.
Elle propose à la mairie de Bukavu de recourir au numérique pour suivre le flux des déchets et les entreprises concernées par leur évacuation.
Par Expedit KYALU