Environs 17 cas d’arrestation, d’intimidations et des tortures à l’encontre des défenseurs des droits humains ont été rapportés à Bukavu et dans certains territoires du Sud-Kivu depuis le mois de février 2025, période pendant laquelle se sont intensifiés les combats entre FARDC et troupes de l’AFC/M23 en province.
Ceci a été révélé au cours d’une rencontre d’échanges organisée mardi dernier par le Comité de Suivi des Mécanismes de Protection des Défenseurs de Droits Humains CMPDDH Sud-Kivu.
Au cours de cette rencontre, les participants ont passé en revue la situation des défenseurs des droits humains dans plusieurs Zones de la province du Sud-Kivu.
Le territoire d’Idjwi, à lui seul, a enregistré 9 cas des défenseurs des droits humains victimes d’intimidation, des tortures et des menaces, à croire le monitoring réalisé par le CMPDDH.
Il en ressort que les défenseurs des droits humains continuent de subir des menaces et autres violations dans l’exercice de leur mission. La faible connaisse même par les autorités elles-mêmes de la loi sur la protection des défenseurs des droits humains serait l’une des causes à en croire les participants à cette rencontre.
Ils ont profité de l’occasion pour rappeler à l’intention des autorités que les défenseurs des droits humains ne constituent pas un frein à leur travail rappelant ainsi l’intérêt de collaborer pour l’intérêt de tous.
A l’occasion, il a été recommandé aux défenseurs des droits humains de développer des stratégies de protection personnelle et être de plus en plus prudents pour éviter d’être victimes des dommages collatéraux liées aux affrontements.
Les organisations membres du CMPDDH ont profité de l’occasion pour demander aux autorités actuelles de mettre l’homme au centre de leurs actions et des réfléchir sur des mesures plus humanitaires bien qu’ayant un caractère répressif.
Par Mapendo Linda