Les habitants du groupement d’Ikoma dans le territoire de Walungu dénoncent les tracasseries et autres formes de violations des droits humains dont ils sont victimes de la part des éléments se réclamant Wazalendo depuis plusieurs mois maintenant.
Au sujet des tracasseries, ces habitants parlent des barrières érigées à différents endroits comme à BIDEKA-Mulehe, à IBIZA, à KAJAGA et à KASHEKE toujours dans le groupement d’Ikoma.
A chacune de ces barrières, tous les passants à savoir les piétons, ceux à motos et même le motard quelle que soit la destination sont obligés de payer un montant de 1000Fc.
Ceux qui tentent de poser des questions ou de s’opposer sont arrêtés puis torturés sur place avant d’être amenés vers leurs campements situés dans différents sous-villages, indiquent des témoins et victimes de cette pratique.
Une fois dans ces camps, les personnes arrêtées sont torturées à mort et c’est seulement après paiement de grosses sommes d’argent et l’offrande des animaux domestiques aux ravisseurs qu’elles sont libérées.
Des sources sur place parlent également des femmes et filles régulièrement violées par ces éléments se réclamant Wazalendo. Il suffit de passer à ces barrières avec un téléphone android ou de beaux vêtements pour se voir dépouiller de tout, explique une des victimes qui a pu joindre Radio Maendeleo à ce sujet.
Ces éléments sont également accuser de faire une sorte de ratissage dans la zone, occasion à laquelle ils récupèrent des jeunes garçons et jeunes filles pour les amener dans leurs camps, en plus de prendre de force les bétails des paisibles populations.
Le dernier cas a été rapporté dans la journée de dimanche 5 octobre dernier, lorsque plusieurs jeunes ont été amenés de force par ces éléments se réclamant Wazalendo. Du côté des autorités locales, indique un défenseur des droits humains contacté, personne ne veut se prononcer de peur de devenir la cible de ces éléments qui agissent avec une violence sans précédent, ajoute notre source.
Une situation similaire est observée également dans le groupement d’Izege et dans le sous-groupement d’Ibona toujours dans le territoire de Walungu. Ici aussi, des barrières illégales sont installées un peu partout.
La semaine dernière, un responsable d’une école de la place s’est vu extorqué une importante somme d’argent à la barrière situé au pont dit MIRUMBA alors que le samedi 4, une autre jeune a été tabassé à mort pour avoir manqué 500Fc à donner à l’une de ces barrières tenues par des éléments Wazalendo.
A IKOMA, IZEGE ou encore IBONA, les habitants veulent voir l’implication des autorités pour qu’elles mettent fin à ces pratiques qui les empêchent de vivre dans la paix.
Par Etienne Mulindwa