Ouverte depuis le 15 septembre, la session parlementaire de septembre 2025 à l’Assemblée nationale est pratiquement à l’arrêt, bloquée par des tensions politiques et des ambitions personnelles.
Alors que cette période devait être consacrée à l’examen du projet de loi de finances 2026, voire à l’examen des initiatives capables de tirer le pays de la situation de guerre qui fait des victimes tous les jours, aucune plénière n’a été convoquée à ce sujet.
Il faut pourtant noter que le projet de budget a déjà été déposé par le gouvernement conformément à la Constitution. Mais très vite, une motion contre certains membres avait été déposée, ce qui a bouleversé le calendrier des travaux.
Depuis, la succession de Vital Kamerhe à la tête de la chambre basse est devenue le sujet principal. Le retour d’Aimé Boji Sangara, ancien ministre d’État redevenu député, et la candidature annoncée du deuxième vice-président Christophe Mboso ont ouvert une nouvelle bataille politique.
Pendant ce temps, l’Union sacrée, par le biais de son secrétaire permanent André Mbata, tente de canaliser les ambitions au sein de la majorité.
Ainsi, le débat sur le budget national est relégué au second plan. Pendant que les députés s’affrontent pour le contrôle du bureau, les grandes priorités du pays restent en suspens : notamment les réformes économiques, la situation sécuritaire à l’Est, ou encore les urgences sociales, déplorent plusieurs acteurs socio-politiques du pays.
Pour de nombreux observateurs, ce blocage institutionnel fragilise la gouvernance et risque d’affecter directement la vie des Congolais. Sans budget voté, les projets publics prennent du retard et la confiance du peuple envers ses institutions continue de s’éroder.
D’aucuns appellent donc les députés à un sursaut de responsabilité, estimant qu’il est temps que l’Assemblée nationale se remette au travail en relançant les plénières pour de vrais débats et replacer à nouveau l’intérêt du peuple au centre de ses priorités.
D’autres les invitent à mettre un terme à leurs querelles, doter l’Assemblée d’un bureau capable, et passer au traitement des dossiers urgents dans cette session parlementaire.
Par Omeur Mudekereza