Des cas de meurtre, des assassinats ciblés, des pillages ou encore des arrestations arbitraires ainsi que des atteintes aux droits de manifester ont été signalés en province du Sud Kivu tout au long de l’année 2017.
A en croire les résultats d’un monitoring réalisé par le Conseil Régional des Organisations Non Gouvernementales CRONGD, Héritiers des la Justice et Solidarité Echange pour le Développement Intégral SEDI en sigle, les violations des droits de l’homme ont été signalés sur tous les plans.
C’est entre autres en rapport avec les atteintes au droit à la vie et aux libertés civiles ainsi que la situation des droits économiques et sociaux dans les huit territoires plus la ville de Bukavu.
Pour le territoire d’Idjui, ces organisations notent quatre cas de meurtre dont un par balles par un élément FARDC et trois par étranglement. Dans le même territoire, les chercheurs font mention de l’arrestation d’une fillette de 15 ans lors d’une manifestation de la Lucha pour réclamer la transition sans Kabila.
Pour sa part, le territoire de Fizi est présenté comme l’un des plus agités de la province en 2017.
Il ressort de l’étude faite qu’outre les meurtres par banditisme, il y a lieu de noter neuf autres liés aux difficultés de cohabitation entre communautés et près de 15 cas d’enlèvements et disparitions par des groupes armés qui pullulent dans la région.
En plus de cela, le rapport note au moins plus de dix cas de viols orchestrés non seulement par les civils mais aussi par de groupes armés ainsi que des pillages, des braquages des véhicules et au moins 40 cas d’arrestations arbitraires.
En territoire de Kabare, CRONGD, Héritiers de la Justice et SEDI documentent 13 personnes tuées par des hommes en armes et 5 morts par étranglement dont 3 corps d’enfants découverts à Katana.
Notre source parle également des cas de justice populaire, des cas des pillages, de violences sexo-spécifiques ainsi que plus de 27 barrières érigées par les militaires.
Pour ce qui est du territoire de Kalehe, ces organisations documentent plusieurs cas de meurtres, des enlèvements, des cas de destruction méchante, des pillages et de braquages ainsi que des cas de torture.
Même situation dans le territoire de Mwenga ou le rapport fait également état de quelques arrestations arbitraires, des cas de pillage ainsi que des braquages.
Bien que quasi inaccessible, le territoire de Shabunda a également connue des cas de meurtres par les rais mutomboki, des enlèvements d’au moins 60 personnes, des pillages et des braquages.
Pour ce qui est du territoire d’Uvira, le rapport note plusieurs cas de meurtres, des enlèvements, des pillages et des braquages par des groupes armés. De même, le rapport parle des destructions méchantes et la restriction à la liberté d’expression.
Selon le rapport, le territoire d’Uvira est parmi ceux qui se trouvent en tête en province par rapport aux violations des droits de l’homme.
Pour ce qui est du territoire de Walungu, plusieurs cas de meurtres sont également rapportés, des viols, des pillages et des braquages, des cas de justice populaire, des arrestations arbitraires et des tortures ainsi que des répressions excessives.
Enfin dans la ville de Bukavu, le rapport fait état de plusieurs attaques meurtrières qui ont couté la vie à 21 personnes, le viol de deux filles d’une même famille à Panzi, plusieurs cas de braquages, des enlèvements, des destructions méchantes et la restriction du droit à manifester.
Fort de ce qui précède, le CRONGD, Héritiers de la Justice et SEDI concluent à un tableau sombre de la situation des Droits de l’Homme pour l’année 2017 au Sud-Kivu
Ces organisations recommandent aux autorités nationales et provinciales, à communauté internationale et à la société civile de s’impliquer, chacun en ce qui le concerne, en vue d’améliorer la situation.