Des accidents et catastrophes naturelles causant morts d’hommes et pertes des biens sont souvent signalés dans des sites communément qualifiés d’impropres à la construction.
Ceci s’observe généralement en saison pluvieuse et dans presque toutes les trois communes de la ville de Bukavu et certains territoires de la province.
Selon le constat fait par la rédaction de radio maendeleo, les coins les plus touchés sont ceux là ou les maisons sont érigées sur des collines ainsi qu’aux abords et dans les lits de différentes rivières et même du collecteur Kawa.
Ici et là, des personnes et des biens emportés par des eaux des pluies ainsi que plusieurs personnes qui passent la nuit à la belle étoile et des journées à évacuer les eaux de leurs maisons après avoir été inondées.
Pour la commune d’Ibanda, il y a lieu citer les avenues Irambo et Gyamba ou non seulement des inondations mais aussi des éboulements sont récurrents. Pour la commune de Kadutu, il y a lieu de citer les quartiers Nkafu, Nyakaliba, Cimpunda et même Mosala ou des scènes de désolation sont souvent au rendez-vous.
En ce qui concerne la commune de Bagira, il y a lieu de citer les quartiers Cikonyi, Mulambula, Ciriri et même Nyakavogo ou des éboulements sont souvent au rendez-vous en saison pluvieuse.
Pour le président du noyau urbain de la société civile Me Zozo Sakali, il s’agit d’une situation anormale car il ne s’agit pas des constructions anarchiques mais plutôt des ventes anarchiques et illicites des parcelles dans des sites impropres.
Zozo Sakali pense qu’il s’agit des catastrophes et accidents programmés par les autorités et autres services qui octroient des parcelles et autorisent des constructions sans respecter les normes.
« … il y a des événements qu’on peut appeler catastrophes mais des catastrophes bien programmées par les autorités, les services fonciers et tous les autres qui interviennent dans ce domaine… personne ne peut ériger une maison sans avoir des documents préalables. Comment obtiennent-ils ces documents ? Ils reçoivent des autorisations de construire dans des sites impropres et très dangereux. Vous voyez que la saison pluvieuse approche, nous risquons de compter encore des morts et après on aura des autorités pour gérer les conséquences au lieu de prévenir… nous pensons que les autorités devraient prendre des mesures afin de mettre en place un plan d’urbanisation de la ville et d’arrêter toutes ces pratiques qui endeuillent la ville presque toutes les années… », conseille Me Zozo Sakali.
Le président du noyau urbain de la société civile fustige également le fait que souvent les cadres de base se retrouvent sans moyens de fonctionnement et sans rémunération, ce qui les oblige à se rabattre dans des pratiques illicites.
Me Zozo Sakali appelle à la mise en place des plans d’urbanisation pour chaque commune et chaque quartier mais aussi à la responsabilité des uns et des autres afin d’améliorer la gouvernance foncière dans la ville de Bukavu.