Au moins trois enfants, des filles et des garçons de moins de dix ans ont été enlevés puis leurs corps retrouvés jetés dans la brousse en l’espace de deux semaines dans le village de Kadjucu, groupement d’Irhambi-Katana en territoire de Kabare.
Selon certains défenseurs des droits humains de la place, le dernier cas est d’une fille de moins de cinq ans qui a été enlevé lundi 18 février dernier puis retrouvé morte vendredi 22 février.
Le préfet des études de l’Institut FAIDA de Kadjucu et membre de la société civile locale Enoch Nacheya qui a vécu l’événement précise que cette fillette a été retrouvée avec des traces d’étranglement et son organe génital détruit.
Il précise qu’actuellement, les habitants de cette partie du territoire de Kabare vivent dans la psychose et craignent de vivre les événements qui se sont déroulés à Kavumu dans le groupement de Bugorhe avec le viol des enfants les années passées.
« … c’était lundi le 18 février 2019 vers 10h sous une pluie battante qu’une fillette de cinq ans a été kidnappé par des inconnus et on l’a retrouvé samedi 23 février 2019 mortes avec des traces d’étranglement par la corde communément appelé Kabanga (Ndlr) et aussi on a vérifié son corps, on a trouvé que sa matrice a été arrachée… elle a été retrouvée jetée dans un ruisseau. Nous pensons que c’est un groupe de malfaiteurs qui tentent d’opérer comme c’était le cas à Kavumu il y a seulement quelques années. En tout cas c’est très catastrophique. Actuellement, les gens ont du mal à laisser les enfants seuls ou même à circuler après 18h30. Nous demandons aux autorités et aux humanitaires d’intervenir afin de nous éviter le pire », plaide Enoch Nacheya.
Le préfet de l’Institut FAIDA Enoch Nacheya pense que ces agissements sont le fait d’un réseau criminel qui tente de semer terreur au sein de la population et se faire de l’argent à travers le sang des paisibles citoyens.