Synergie des chefs de tous les sept quartiers qui composent la commune de Kadutu menacent de déposer leurs démissions collectives auprès de l’autorité communale. Ceci pour dénoncer le silence des autorités face aux attaques qu’ils jugent infondées dont ils sont victimes de certains acteurs de la société civile.
Dans une correspondance adressée au ministre de l’intérieur avec copie à la rédaction de Radio Maendeleo, ces cadres de base indiquent que c’est depuis des années qu’ils sont accusés être à l’origine de tous les maux rapportés dans leurs entités.
C’est notamment la persistance de l’insécurité, le manque de l’éclairage public et la vente des servitudes dans les avenues, accusations qu’ils rejettent en bloc.
En rapport avec la sécurité, les chefs des quartiers de la commune rappellent qu’ils passent des nuits entières dehors et répondent à toutes les alertes de la population pourtant aucun policier n’est attaché à leur sécurité contrairement à d’autres autorités.
En ce qui concerne la vente des servites, les cadres de base de Kadutu rappellent qu’ils ne disposent d’aucun document qu’ils peuvent délivrer et responsabilisent plutôt les services des affaires foncières et du cadastre.
Ils rappellent que la fonction de chef de quartier est bénévole car ceux qui l’occupent ne bénéficient d’aucun salaire de la part du gouvernement pourtant ils sont sous la tutelle du ministère provincial de l’intérieur et partant, agents de l’Etat.
Notre source regrette de voir que les autorités se taisent face à ces accusations des acteurs sociaux. Le dernier cas est celui de la cheffe de quartier Nkafu Christine Azanga Matazi qui est poursuivie pour n’avoir pas posé des actes qui ne relèvent pas pourtant des fonctions de chef de quartier.
Dans la même note, les signataires menacent de suspendre toute collaboration avec la société civile de Kadutu et de mobiliser la population pour exiger le départ de ses animateurs.
Les cadres de base de la commune de Kadutu exigent que la fonction de chef de quartier soit revalorisée notamment en améliorant leurs conditions de travail à travers le paiement de la prime et des frais de fonctionnement pour éviter la clochardisation.
En réaction, le président de la société civile de Kadutu Hippocrate Marume précise que toutes les actions menées par cette structure citoyennes sont fondées et portent sur des faits vrais.
Pour le cas du quartier Nkafu, Hippocrate Marume regrette que tous les chefs des quartiers solidarisent dans le mal et pense que la lettre n’aurait pas dû être signée par eux mais plutôt par la population du quartier dont le chef est récusé.
Etienne Mulindwa