La ville de Bukavu a été frappée par deux violents incendies dans la soirée du lundi 28 juillet, provoquant d’importants dégâts matériels et laissant plusieurs familles sans abri.
Le premier sinistre s’est produit vers 20 heures sur l’avenue Hewa Bora 2, au quartier Nyalukemba dans la commune d’Ibanda. Là, le feu a ravagé 23 maisons, affectant directement 26 ménages, soit un total de 189 personnes. Dans les décombres, les parcelles sont devenues méconnaissables.
Le drame a également touché le Complexe scolaire Israël, où 17 salles de classe et deux bureaux ont été détruits, ne laissant que trois classes encore debout. « Nous avons tout perdu, nous n’attendons maintenant qu’un geste de compassion des autorités et des personnes de bonne volonté », a confié un enseignant rencontré sur les lieux.
Face à cette situation, Joseph Kasongo Tambwe, chef d’avenue Hewa Bora 2, lance un appel à la vigilance :
> « Nous sommes dans une période sensible. Il faut surveiller les enfants et contrôler régulièrement les installations électriques pour éviter ce genre de drame. »
Le second incendie s’est déclenché sur l’avenue Pharmakina, dans le quartier Mulambula de la commune de Bagira. Ici, 7 maisons ont été complètement calcinées et deux autres démolies par les habitants eux-mêmes, dans une tentative désespérée de stopper la progression des flammes.
Selon Benjamin Murhambo, président du noyau local de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile, c’est la mobilisation spontanée des jeunes du quartier qui a permis de circonscrire le feu.
« La solidarité de la jeunesse a fait la différence. Malheureusement, certains en ont profité pour piller les biens que les victimes avaient réussi à sauver. C’est déplorable. »
Ces drames relancent les interrogations sur la gestion des risques d’incendie en milieux urbains à Bukavu, notamment en cette saison sèche propice aux départs de feu accidentels.
Par Omeur Mudekereza