Par Etienne Mulindwa
La montée des eaux du Lac-Tanganyika et le dernier développement de la situation sécuritaire qui a abouti à la chute de de la ville de Bukavu et d’autres territoires entre les mains de l’AFC/M23 ont accentué la crise humanitaire dans le territoire de Fizi.
Les commerçants n’ont désormais aucun autre choix que de passer par le Lac-Tanganyika pour rejoindre la Tanzanie ou encore le Burundi pour approvisionner le marché local de Fizi en produits manufacturés et quelques denrées que l’on ne peut trouver localement.
C’est ce qu’indique Kalyata Antoine, responsable du service en charge des questions humanitaires dans le secteur de Tanganyika en territoire de Fizi s’entretenant avec Radio Maendeleo en début de cette semaine.
Il indique la situation humanitaire des déplacés tout comme celle des autochtones ne fait que se détériorer avec notamment la hausse des prix des denrées sur le marché mais avec un pouvoir d’achat qui ne fait que baisser.
La forte activité qui était visible dans certains grands centres le long de la route nationale numéro 5 dans son tronçon Uvira-Fizi a carrément disparu laissant la place à des entités presque fantômes vu que les mouvements des véhicules ont été sensiblement réduits.
Ceci par le fait que d’un côté, les véhicules ne peuvent plus traverser l’endroit dit Luhanga et une autre bonne partie de la Route Uvira-Fizi envahie par les eaux du Lac Tangagnika et de l’autre à cause de la situation sécuritaire délétère.
Le chef du service en charge des affaires humanitaires dans le secteur de Tanganyika plaide pour une intervention des humanitaires afin porter assistance à ces populations en détresse.
Pour rappel, c’est plus de 20 mille maisons qui ont déjà été détruites depuis le début de l’année 2025 dans la partie comprise entre Makobola et Lusenda dans le secteur de Tanganyika en territoire de Fizi suite à la montée des eaux du Lac-Tanganyika.
Cette situation a provoqué une crise humanitaire sans précédent avec des centaines de ménages qui vivent dans des conditions difficiles. A ce jour, il est possible de voir trois ou quatre ménages qui vivent dans une seule maison et cela dans une promiscuité extrême, expliquent des sources humanitaires sur place.