Plusieurs villages du territoire de Kabare continuent de se vider de leurs habitants à la suite des affrontements intermittents entre les combattants se réclamant Wazalendo et les troupes de l’AFC/M23 depuis le début du mois de juillet en cours.
Du Centre du territoire vers les groupements de Chirunga, Kagabi, Bushwira et Bugobe jusqu’au Nord vers les groupements de Mudaka, Bugorhe et Irhambi Katana, des déplacés se comptent par centaines et cela presque tous les jours.
Pour ce qui est des groupements du centre par exemple, les organisations de la société civile parlent d’au moins 8.000 personnes qui se sont déplacées depuis le mois de Mai et début juin 2025.
En provenance des villages de Chirunga Centre, Kagabi-Centre, Bushwira Centre, Bugobe Centre et Ludaha, ces déplacés se sont rendus certains vers Bagira dans la ville de Bukavu et d’autres sont localisés dans des villages plus ou moins sécurisés comme Mbiza, Mbobero, Kalulu, Kinjuba, Chanya et Chidjo.
Pour ce qui est des groupements de Kabare Nord, nos sources parlent de 2.500 à 3 mille ménages dont les membres ont fui les combats dans des villages comme Kabushwa, Mabingu, Kahungu, Maziba, Mulangala et Bushaku.
Pour le cadre de concertation de la société civile en territoire de Kabare, ces déplacés vivent dans des conditions difficiles car ils tout abandonné en plus d’avoir été victimes des pillages.
Son coordonnateur Moise Biringanine veut voir les humanitaires intervenir en leur faveur tout en plaidant pour le retour effectif de la paix.
Précisons que dans plusieurs de ces villages particulièrement à Kabare Nord, des centaines de maisons ont été incendiées y compris celles de peuples autochtones, plusieurs personnes enlevées et emportées vers une destination inconnue et d’autres tuées en plus de filles et femmes victimes des viols.
L’on rapporte également des pillages systématiques des biens des populations, à en croire des témoignages concordants des victimes et autre défenseurs des droits humains rencontrés par votre Radio.
Par Etienne Mulindwa